La moitié des miels importés dans l’UE sont suspectés d’être frelatés !

Santé > Alimentation > Union européenne
Par Lionel Durel,  publié le 23 mars 2023 à 20h00.
Santé
Des pots de miel. Image d'illustration.

Des pots de miel. Image d'illustration.Hans / Pixabay

Une enquête de l'Office européen de lutte antifraude (Olaf) et du service de recherche de la Commission européenne montre que la moitié des miels importés dans l'UE sont suspectés d'être frelatés.

Ajout de sirops de sucre, d’additifs, de colorants et / ou falsification des informations de traçabilité

A ce jour, l’Union Européenne importe a peu près 40% de sa consommation de miel, ce qui en fait le second plus gros importateur mondial après les USA. Mais cette enquête de l’Office européen de lutte antifraude (Olaf) et du service de recherche de la Commission européenne va certainement faire ‘chuter les ventes’.

Sur 320 échantillons environ 46% sont fortement suspectés de déroger aux règles de l’UE

En effet, environ la moitié des miels importés seraient frelatés avec, par exemple, de l’ajout de sirops de sucre, des additifs, des colorants ou la falsification des informations de traçabilité. Seize Etats membres de l’UE ont contrôlé leurs importations et sur 320 échantillons environ 46% sont fortement suspectés de déroger aux règles de l’UE (en 2015-1017 pour des contrôles équivalent le taux était de 14%.

46% ne seraient pas vraiment du miel

74% des 89 miels originaires de Chine ont été jugés suspects, comme presque l’ensemble des miels importés de Turquie (14 sur 15). Des miels ukrainiens, mexicains et brésiliens sont également pointés du doigt.

Le gendarme antifraude rassure en expliquant que les risques étaient faibles pour la santé mais que les consommateurs sont trompés, ainsi, les producteurs véreux défavorisent les producteurs honnêtes face à la concurrence déloyale.

L’association Foodwatch demande du changement

L’association Foodwatch a vite réagi. Elle demande des mesures et ajoute que ‘ce résultat alarmant démontre que le marché européen est une véritable passoire qui permet aux fraudeurs d’écouler leurs faux produits’. ‘L’opacité sur les aliments frauduleux doit être corrigée de toute urgence’, insiste Foodwatch.

 

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