Musique sur smartphone : les oreilles des ados en danger
Les adolescents ne sont toujours pas assez conscients des risques qu’ils encourent en écoutant de la musique à trop fort volume via des écouteurs.
Le 9 mars 2017 marquera le 20e anniversaire de la journée nationale de l’audition (JNA). À cette occasion, l’IFOP, pour le compte de l’association JNA, a réalisé un sondage s’intéressant de près aux pratiques de nos adolescents concernant leur santé auditive. Il en ressort que bon nombre d’entre eux ne sont pas assez conscients des risques qu’ils encourent lors de l’utilisation de casques audio à fort volume.
De nombreux coemportements à risque
Sur les 1200 personnes de plus de 15 ans représentatives de la population française interrogées, les 15-17 ans sont environ un tiers à penser que l’« écoute prolongée de la musique avec un casque ou des oreillettes » représente un risque pour la « santé auditive ». Une proportion qui tombe à 15 % sur l’ensemble de la population et qui prouve bien que des efforts restent à fournir en matière de prévention.
Sans surprise, les comportements à risque sont plus fréquents chez les adolescents qui sont 91 % à écouter régulièrement de la musique sur leurs smartphones (contre 48 % sur l’ensemble de la population) et les 15-17 ans sont deux fois plus nombreux à s’endormir avec de la musique directement dans les oreilles.
65% des 15-17ans écoutent de la musique principalement avec des écouteurs, augmentant ainsi les risques sur leur santé auditive pic.twitter.com/WFTI3eoelP
— Ifop (@IfopOpinion) March 3, 2017
Des dégâts irréversibles
Avec un temps de repos réduit pour les tympans, les dégâts sur le système auditif sont inévitables. Ainsi, la fatigue auditive s’installe insidieusement et peut entraîner une perte d’audition irréversible. Écouter la musique à fort volume de manière prolongée peut également entraîner des symptômes comme des acouphènes, ou de l’hyperacousie. Ainsi, 25 % des adolescents ont confié avoir ressenti des acouphènes ou la sensation d’oreilles bouchées à la suite d’un usage prolongé du casque.
Pour limiter ces effets secondaires, réduire le volume sonore, mais surtout l’utilisation de casque au lieu d’écouteurs à introduire directement dans l’oreille est recommandé.
Jusqu’au 11 mars, il est possible de faire contrôler son audition dans les services ORL des hôpitaux et chez les audioprothésistes afin de recevoir des conseils personnalisés pour protéger son capital auditif. En attendant, l’association JNA demande la mise en place de campagne de prévention ciblée pour faire entendre son message avant qu’il ne soit trop tard.