Le surendettement ne faiblit pas en France
La dernière étude sur le surendettement publiée par la Banque de France démontre que le nombre de dossiers déposés ne faiblit pas. Les personnes isolées sont les plus touchées.
La Banque de France vient de publier les résultats d’une étude annuelle sur l’état du surendettement en France et le constat reste alarmant. Le nombre de dossiers déposés auprès des commissions de surendettement a augmenté de 3,5 % en 2014 pour passer à 230 935 dossiers. 205 787 dossiers ont été jugés recevables.
Les personnes isolées les plus concernées
Dans le détail, ce sont toujours les personnes isolées qui souffrent le plus de situations de surendettement. 64,6 % des dossiers déposés auprès de la Commission de surendettement concernent en effet des personnes seules et la majorité des ménages concernés (51,5 %) n’ont pas de personne à charge.
Concernant la situation foncière des personnes ayant déposé des dossiers de surendettement, plus des trois quarts (77,5 %) concernaient des locataires, mais le nombre de propriétaires et de primo-accédants a continué à croître de 0,6 point pour atteindre 10,8 % selon le communiqué de la Banque de France. La part des dossiers comportant un endettement immobilier, lié à l’achat d’un bien ou à des travaux, a aussi progressé d’un point pour atteindre 11,8 %.
40 253 euros de dettes en moyenne
La part des personnes salariées en activité ayant déposé des dossiers de surendettement a baissé de 0,5 point pour atteindre les 37,2 %. La part des personnes au chômage est de son côté restée stable (28,7 %). Les foyers ayant des ressources mensuelles inférieures à 2000 euros représentent 76,3 % du total de foyers surendettés et 53,5 % des ménages en difficulté ne présentent aucune capacité de remboursement.
Le montant moyen des dettes contractées ayant conduit à un dépôt de dossier de surendettement a également progressé puisqu’il est passé de 38 446 euros en 2013 à 40 253 euros pour l’année 2014. Rappelons que le dépôt d’un dossier de surendettement est un acte gratuit étudié lors d’une commission chargée de trouver une solution adaptée à la capacité de remboursement de chacun et ne constitue en aucun cas une sanction financière.