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Dans le Gard, un berger et son troupeau entre pinèdes et lagunes, en bord de mer

Économie > Agriculture > Animaux > Dans le Gard, un berger et son troupeau entre pinèdes et lagunes, en bord de mer
Par Isabelle LIGNER,  publié le 13 octobre 2017 à 12h38.
 4 minutes

À quelques pas de la mer, entre pinèdes et lagunes, le bruit des vagues se mêle à celui des cloches de 150 chèvres et moutons qui mangent avec gourmandise des plantes invasives. À l’Espiguette (Gard), l’expérience vise à préserver la biodiversité du site en le débroussaillant.

“C’est un paradis ici”, s’enthousiasme François Crémier, leur berger de 39 ans, en montrant les dunes et la plaine de ce site classé Natura 2000 et Zone naturelle d’intérêt écologique, floristique et faunistique au sein du “Grand site” de la Camargue gardoise.

L’Héraultais, qui, après une récente reconversion, a opté pour ce “métier-passion”, a été choisi pour six ans parmi huit dossiers dans le cadre d’un appel à projet lancé notamment par la ville du Grau-du-Roi et le conservatoire du littoral pour faire paître son troupeau sur une fragile surface littorale de quelque 450 hectares, dont l’accès est interdit au public.

Possédant l’un des massifs dunaires les plus exceptionnels du littoral méditerranéen, l’Espiguette abrite une centaine d’espèces d’oiseaux et 25 espèces végétales rares et protégées, ainsi que des dunes mobiles de type saharien (barkhanes), rarissimes en Europe.

Depuis une quinzaine de jours, M. Crémier et son troupeau principalement composé de deux espèces locales rustiques et menacées –des chèvres du Rove, qui ouvrent des passages dans les denses végétations coupantes et piquantes avec leurs grandes cornes torsadées, et des brebis Raïole cévenoles– font progressivement connaissance avec un milieu littoral nouveau pour eux. Ces bêtes évoluaient jusque-là dans l’arrière-pays, entre vignes et garrigues.

“Elles se sont bien acclimatées et attaquent vraiment tout ce qui est invasif dans le milieu dunaire”, constate le berger qui pratique un “pastoralisme engagé”. “C’est pas des machines… Elles vont là où c’est le plus appétant pour elles, notamment là où il y a du sel.” À leur menu notamment: genévriers, herbes de la pampa ou baccharis.

‘Je râlerai peut-être un peu’

“Elles ont déjà bien prélevé!” se réjouit Rémi Jullian, chargé du suivi du projet pour le conservatoire d’espaces naturels. Les pratiques ancestrales de pâturage avaient disparu sur l’Espiguette depuis les années 1960 et le milieu était trop fragile pour envisager un défrichage mécanique, explique-t-il.

“L’embroussaillement progressif et la multiplication des plantes invasives ont limité le nombre d’espèces de flore ou de faune”, souligne le garde du littoral. Ainsi, certaines orchidées comme l’orchis odorant ont besoin d’un milieu ouvert pour se développer sans trop de concurrence. Et le crapaud à couteaux doit pouvoir se déplacer pour chasser escargots et insectes, poursuit-il encore.

Le retour d’un berger sur le site de l’Espiguette montre “que les anciens avaient des raisons de pratiquer le pastoralisme” et “qu’il faut oublier les grosses filières industrielles”, estime M. Crémier, éleveur bio en circuits courts souhaitant offrir à ses bêtes “bien-être et calme”.

Engagé au sein du syndicat des Jeunes agriculteurs, le berger travaille dans un système “d’entraide” avec trois autres éleveurs, qui lui confient notamment des bêtes sans contrepartie financière. Son objectif est de faire pâturer environ 400 ovins et caprins sur le site cet hiver.

Il savoure en ce mois d’octobre particulièrement chaud et sec le “panoramique” dont il dispose: la plage de sable fin et ses dunes à perte de vue d’un côté, et de l’autre, le Pic-Saint-Loup, les tours médiévales d’Aigues-Mortes et le Mont Ventoux, au-delà d’un ancien bras de Rhône peuplé de multiples oiseaux.

“Cet hiver, quand le froid, le vent, la pluie vont arriver, je râlerai peut-être un peu quand même”, plaisante-t-il, avouant avoir surtout “peur de l’humidité”, qui peut amener des maladies comme le piétin au sein de son troupeau défricheur.

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