Île-de-France Mobilités pointe « une dégradation inquiétante » de certaines lignes de métro et RER

Cinq lignes sont considérées comme se trouvant "en grande difficulté", avec une ponctualité à l'heure de pointe très insatisfaisante.

Île-de-France Mobilités (IDFM) est, rappelons-le, l’autorité qui organise les transports en commun franciliens, et qui est présidée par la présidente de la région Valérie Pécresse.

Et bien, IDFM regrette une « dégradation inquiétante » de la ponctualité « sur certaines lignes » et demande à la RATP « de remonter la pente et de réussir à faire rouler l’ensemble des trains commandés ».

Une production « dégradée » à la RATP

IDFM pointe dans son communiqué le fait que « la production de la RATP dans le métro s’est dégradée depuis septembre ». Ainsi, cinq lignes sont « en grande difficulté », les 3, 6 ,7 , 8 et 13 qui affichent « une ponctualité à l’heure de pointe inférieure à 85% (…) Ce sont des taux d’irrégularité qui n’existaient pas avant le Covid ». Et la ligne 12 est « redescendue sous les 90% alors qu’elle avait obtenu de bons résultats en septembre ».

Et ce n’est pas tout, puisque d’après IDFM les malaises voyageurs « se multiplient » avec « jusqu’à 10% des trains supprimés sur la 7 », en raison de l’affluence sur certaines lignes, ou encore « la recrudescence des colis suspects ».

La SNCF également taclée

Et la SNCF en prend aussi pour son grade, avec « trois lignes problématiques » que sont « la B et la D, ainsi que la C, très impactée par la pénurie de conducteurs (plus de 10% des missions supprimées) ». Sur certains axes, les retards sont si importants que « des dédommagements atteignant un mois de passe Navigo sont déjà prévus ».

Le Transilien est vu avec un meilleur degré de bienveillance, huit lignes étant jugées « proches de l’objectif » : A, E, H, J, K, L, N et U. Quant aux P et R, elles font face à « des difficultés conjoncturelles avec 85% de ponctualité contrairement aux mois précédents ».

En plus de relayer de cette façon les mécontentements des usagers, Valérie Pécresse trouve ici le moyen de mettre la pression alors que l’échéance JO 2024 s’approche rapidement.