Le Pass Navigo pourrait passer à 120 euros par mois dès 2024, les associations d’usagers indignées
Alors qu'il est déjà passé de 75,20 à 84,10 euros en début d'année, le Pass Navigo pourrait subir une hausse bien plus importante.
Là, ça ne passe pas ! Actuellement à 84,10 euros (alors que le service n’est pas des meilleurs), le Pass Navigo pourrait grimper à 120 euros par mois dès 2024, soit une hausse de…35,90 euros.
Plusieurs associations s’inquiètent de cette potentielle hausse alors qu’un rapport demandé par le ministre des Transports montre que ‘Île-de-France Mobilités’ aurait besoin pour fonctionner d’une façon pérenne du somme autour de 500 millions d’euros à court terme et de l’ordre de 1,5 milliard d’euros à horizon 2031.
L’Etat propose d’apporter presque aucun financement nouveau à ‘Île-de-France Mobilités’
Adjoint à la maire de Paris, élu du 20e et administrateur PCF d’IDFM, Jacques Baudrier confirme ces rumeurs sur Twitter. Le membre du conseil d’Île-de-France Mobilités (IDFM), accuse Emmanuel Macron de « préparer un passe Navigo à 120 euros » : « L’Etat vient de sortir un rapport qui n’est rien d’autre qu’un brûlot. Il propose d’apporter presque aucun financement nouveau à IDFM. La conséquence immédiate d’une telle décision serait un passe Navigo en 2024 à 120 euros« , écrit-il.
Pour Jacques Baudrier l’Etat est responsable puisqu’il a refusé toute augmentation du versement mobilités. Cet impôt est payée par les entreprises de plus de 11 salariés qui représente plus de la moitié des recettes d’IDFM.
Un nouveau racket des usagers des transports en commun
La Fédération nationale des associations d’usagers des transports (FNAUT) Île-de-France, indique par la voix de son président Marc Pélissier : « Il faut absolument éviter de nouvelles fortes augmentations des tarifs, ce que le rapport de l’administration a l’air de préconiser. C’est inquiétant.On comprend que les usagers puissent participer avec des hausses des tarifs si elles sont raisonnables, de 2 à 3%, et si ça s’accompagne d’améliorations concrètes sur le réseau. Et il faut mettre à contribution tous les financeurs« , précise-t-il.
Sur France 3, l’association ‘La Vignette du Respect’ ajoute : « Cette hausse serait un nouveau racket des usagers des transports en commun qui sont pourtant les bons élèves de l’environnement et du climat. Il faut que l’Etat travaille avec les associations sur la diversification du modèle de financement des transports franciliens, en s’appuyant notamment sur les propositions émises par les usagers du quotidien« .
L'urgence climatique nécessite le développement des transports en commun et de leur usage… Mais c'est pas la priorité de @vpecresse… https://t.co/1kmpIkE8ob
— Julien Beaussier (@Julienbeaussi) June 27, 2023