Longévité : voici pourquoi les femmes vivent plus longtemps que les hommes

Une récente étude est venue dévoiler la raison de la meilleure longévité des femmes par rapport aux hommes.

L’espérance de vie diffère entre les sexes. À titre d’information, l’Insee précisait dans son dernier rapport que les femmes vivaient en moyenne jusqu’à 85,4 ans, contre 79,3 ans pour les hommes. S’interroger sur cette différence est normal. Bonne nouvelle, une nouvelle étude publiée dans la revue Science et menée par des chercheurs suédois et américains vient de dévoiler que notre ADN serait en cause, plus précisément le chromosome Y. 

L’ADN en cause dans la disparité de longévité entre les hommes et les femmes

Pour rappel, les chromosomes constituant l’ADN sont composés de gènes, et possèdent deux chromosomes X (XX) chez les femmes, contre un X et un Y (XY) chez les femmes. Avec l’âge, les hommes perdent leur chromosome Y, principalement dans leurs cellules sanguines. Les nouveaux travaux dont nous vous parlons aujourd’hui portent ainsi sur cette occurrence, pour découvrir si elle influence ou non l’espérance de vie.

Les chercheurs ont ainsi décidé d’analyser les informations médicales et génétiques de plus de 500 000 Britanniques, de la base de données UK BioBan. Le constat fait est que les hommes ayant participé à cette étude avaient perdu une portion importante de chromosomes Y, dont plus de 40 % de leurs cellules sanguines. Ces derniers se sont d’ailleurs moins bien portés durant les années suivantes.

Dans les détails, les résultats montrent que ces personnes étaient 41 % plus susceptibles de mourir au cours des sept années suivantes. Nous apprenons d’ailleurs qu’ils étaient environ deux à trois plus susceptibles de mourir d’une insuffisance cardiaque ou d’une maladie cardiaque. 

Les scientifiques ont ensuite modifié génétiquement des souris pour étudier les effets du mLOY. Lars Forsberg, codirecteur de l’étude, a ainsi expliqué : « Dans les modèles de souris utilisés dans l’étude, le chromosome Y de la souris a été éliminé pour imiter la condition humaine mLOY et nous avons analysé les conséquences directes que cela avait. L’examen des souris atteintes de la maladie mLOY a montré une augmentation de la cicatrisation du cœur, connue sous le nom de fibrose myocardique. Nous constatons que la maladie mLOY est à l’origine de la fibrose qui entraîne un déclin de la fonction cardiaque ».