Une activité sexuelle peu fréquente diminuerait l’espérance de vie des femmes
Une sexualité épanouissante pourrait prolonger significativement l'espérance de vie des femmes. Pensons-nous suffisamment à la façon dont notre vie intime peut influencer notre longévité ?
TL;DR
- La fréquence des rapports sexuels influencerait le risque de mortalité.
- Les personnes dépressives avec peu de rapports sexuels sont également plus à risque.
- L’activité sexuelle pourrait favoriser la santé cardiovasculaire.
Une nouvelle étude révèle l’importance de la fréquence sexuelle
Conduite avec sérieux et rigueur sur une population de 14 542 Américains, une nouvelle recherche issue de l’enquête NHANES (National Health and Nutrition Examination Survey) nous offre un angle original sur la question de la santé globale. En l’occurrence, l’impact de l’activité sexuelle y est abordé.
Une corrélation frappante
Les résultats révélés sont marquants : le risque de mortalité pour les femmes ayant une faible activité sexuelle est 70% plus élevés que pour celles ayant des rapports réguliers, à raison d’une fois par semaine en moyenne. Cet effet n’est pas contenu au genre féminin : les sujets souffrant de dépression et ayant une activité sexuelle réduite voient leur risque de décès augmenté de 197%. De surprenant, cette statistique devient presque inquiétante.
Des critères diversifiées pour une recherche exhaustive
Cette étude a pris en compte divers facteurs déterminants pour la compréhension de son sujet : la mortalité toutes causes confondues, la fréquence des rapports sexuels, la présence de pathologie telle que l’obésité ou la dépression, enfin un facteur plus technique mais non moins intéressant, le taux de protéine C-réactive (CRP). Rappelons que cette protéine est un marqueur de l’inflammation dans le corps.
Plusieurs conclusions ont pu être tirées grâce à cette recherche. Par exemple, une différence notable a été constatée entre les générations sur le plan de la fréquence des rapports sexuels ou pour le taux de CRP.
Mortalité et sexualité : une réalité à prendre en compte dans les politiques de santé
En substance, « nous avons constaté qu’une faible fréquence sexuelle peut conduire à une mortalité trois fois plus élevée, même après la prise en compte des facteurs démographiques », indiquent les chercheurs.
L’activité sexuelle a des effets positifs connus sur le stress, le système immunitaire et la qualité du sommeil. Mais également, « elle est aussi importante pour la santé cardiovasculaire, probablement en raison de la réduction de la variabilité de la fréquence cardiaque et de l’augmentation du flux sanguin ».
D’où cette interpellation finale des auteurs de l’étude : « Les politiques de santé publique devraient être conçues en tenant compte de la variable sexuelle ».