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Banksy perd un procès, ses marques déposées menacées

Actualité > Art
Par Morgan Fromentin,  publié le 20 septembre 2020 à 16h00, modifié le 17 décembre 2020 à 15h55.

Banksy est un street artiste aujourd'hui incontournable. Ses œuvres font toujours mouche. Inspirant nombre de gens ici et là. Malheureusement, son anonymat préservé risque de le desservir. Explication.

Le street artiste Banksy a poursuivi en justice une entreprise de papeterie ayant décidé d’utiliser l’une de ses œuvres à des fins commerciales, Le Lanceur de Fleurs. Malheureusement, le procès a été perdu par l’artiste et cela pourrait avoir de lourdes conséquences pour Banksy. Explication.

Les marques déposées par Banksy en danger

Avec la perte de ce procès, c’est l’ensemble des marques déposées par le street artiste qui se retrouvent menacées. La société Full Colour Black a produit des cartes de vœux flanquées du Lanceur de Fleurs, une oeuvre de Banksy réalisée au pochoir sur un mur de Jérusalem. En 2014, Pest Control Office, l’entreprise chargée de représenter le street artiste anonyme avait déposé la marque “Flower Thrower” (“Le Lanceur de Fleurs”). Malheureusement, le comité de l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO) tranchait récemment contre l’artiste qui ne pouvait être identifié comme étant l’auteur, son identité demeurant secrète : “Banksy a choisi de rester anonyme, et en grande partie de peindre des graffitis sur les propriétés d’autres personnes, sans leur permission, au lieu de les peindre sur des toiles ou sur sa propre propriété.”

Tout comme l’ensemble de son œuvre

Et l’anonymat de l’artiste n’est pas le seul souci. L’ouverture en octobre 2019 d’une boutique à Croydon, près de Londres pose aussi problème. Les objets n’étaient pas disponibles à la vente, les clients ne pouvant les acheter que via une boutique en ligne dédiée. L’artiste expliquait alors se battre pour cette marque déposée. “Une entreprise de cartes de vœux conteste la marque déposée que je détiens pour mon art. Elle essaye de s’emparer de mon nom pour vendre légalement leurs fausses créations signées Banksy”, expliquait-il dans un communiqué.

Pour l’EUIPO, ce magasin discréditait la demande de Bansky. Selon le comité, “l’intention de l’artiste n’était pas d’utiliser la marque déposée pour commercialiser des biens, mais uniquement de contourner la loi. Ces actions sont incompatibles avec des pratiques honnêtes.” Pour l’avocat de l’entreprise de papeterie, cette décision pourrait compromettre d’autres marques déposées par Banksy : “S’il n’y avait pas d’intention de l’utiliser, alors la marque est non valable. S’ajoute à cela la question de la fraude. En réalité, toutes les marques déposées par Banksy sont en danger, comme l’ensemble de son œuvre.”

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