Un policier mis en examen pour avoir volé la carte bancaire d’un gardé à vue
Un ancien policier de l’office de lutte contre la criminalité sur internet a été mis en examen après avoir retiré de l’argent avec la carte bancaire d’un suspect gardé à vue.
Dans cette affaire, on ne sait plus vraiment qui est l’arroseur et qui est l’arrosé ! Selon les informations du Parisien, un policier de l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC), spécialisé dans la lutte contre la cybercriminalité, a été mis en examen par un juge d’instruction de Nanterre (Hauts-de-Seine) après avoir volé et utilisé la carte bancaire d’un gardé à vue.
Des retraits d’argent et des achats sur internet
Les faits remontent au mois d’octobre 2014. À l’époque, ce policier travaillant à l’époque à l’Office central de lutte contre le crime organisé (OCLO), rends service à un homme placé en garde à vue qui lui demande de retirer de l’argent avec sa carte bancaire afin que sa femme puisse payer un créancier.
Le policier accepte, mais, en plus des 150 euros demandés par le gardé à vue, va se servir de la carte à son profit. Il fera des retraits de plusieurs centaines d’euros et des achats sur internet.
Des faux documents d’Interpol
L’histoire éclatera au grand jour il y a quelques semaines lorsque la victime du vol remarquera le vol et portera plainte, ce qui conduira à l’ouverture d’une enquête par l’IGPN. Le gardien de la paix a été mis en examen samedi. Il a été placé sous contrôle judiciaire, alors que le procureur avait demandé son placement en détention provisoire.
Selon son avocat, il s’agit d’« une forme de suicide professionnel, alors qu’à l’époque des faits, il était dans un stress et une pression totalement inimaginables ».
Fait aggravant pour le policier, des faux documents à l’en-tête d’Interpol ont été retrouvés à son domicile lors de l’enquête. Des documents falsifiés dans le seul but de prouver à l’un de ses amis, victime de plusieurs arnaques, que des faux étaient faciles à produire.
- Activation à distance des caméras ou micros des téléphones : le Sénat donne son feu vert
- Médiathèque fermée à Nîmes : “les agents étaient parfois contrôlés par les dealers !” ; un député demande l’envoi de l’armée
- 366 : c’est le nombre d’agressions déclarées en 2022 par l’Ordre national des pharmaciens