Voyons-nous réellement des fantômes pendant notre sommeil ?

Il y a ceux qui prétendent avoir déjà rencontré des fantômes, allant au-delà de simples légendes. Ces expériences mystérieuses pourraient en réalité être expliquées par un phénomène scientifique. Et si c'était vraiment le cas ?

Le fantôme dans la chambre : l’explication scientifique

Il est des expériences troublantes qui pourraient facilement s’inscrire dans le registre du paranormal. Imaginez : vous vous réveillez, pleinement conscient, mais dans l’incapacité totale de bouger. Vous sentez une présence menaçante dans la pièce. Ce n’est pas l’œuvre d’un esprit frappeur, mais un phénomène bien réel connu sous le nom de « paralysie du sommeil ».

Quand le sommeil se fait paradoxal

Le phénomène de paralysie du sommeil se produit dans une phase spécifique de notre cycle de sommeil, le sommeil paradoxal. Durant cette période, notre cerveau est particulièrement actif, nos rêves les plus « réels », et nos fonctions physiologiques (respiration, pression artérielle, rythme cardiaque) s’intensifient.

Paradoxalement, notre corps entre en état d’atonie musculaire, une paralysie temporaire. Selon la Fondation du sommeil aux États-Unis, « Cet état est probablement un mécanisme destiné à empêcher les dormeurs de se blesser en interprétant leurs rêves ».

Le brouillage des frontières entre sommeil et éveil

Au moment du réveil ou de l’endormissement, la paralysie du sommeil peut se manifester. La personne prend conscience de son environnement, mais reste physiquement immobilisée pendant plusieurs minutes. Cette situation engendre souvent la perception de changements dans l’environnement qui n’ont pas lieu, comme la présence d’un intrus.

La Fondation du sommeil indique que « environ 3/4 des personnes qui souffrent de paralysie du sommeil auront également des hallucinations auditives, visuelles, tactiles ou autres, également appelées familièrement ‘démons du sommeil’ ».

Comprendre les causes et traiter la paralysie du sommeil

La paralysie du sommeil est souvent déclenchée par un manque de sommeil, mais certaines affections comme la narcolepsie ou les apnées obstructives du sommeil peuvent la favoriser. Un stress intense peut également en être à l’origine.

Toutefois, il existe des traitements. Le NHS (National Health Service) britannique rassure : « un médecin généraliste peut être en mesure de traiter une affection sous-jacente susceptible de déclencher une paralysie du sommeil, comme l’insomnie ou le trouble de stress post-traumatique ». En cas d’échec, une orientation vers un spécialiste des troubles du sommeil peut être envisagée.