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Un champignon capable de zombifier des fourmis

Insolite > Animaux
Par Gael Brulin,  publié le 27 avril 2022 à 18h00.
Insolite
Le champignon Ophiocordyceps.

Le champignon Ophiocordyceps.capture d'écran YouTube

Champignon à définitivement proscrire du moindre plat par mesure de précaution, l'Ophiocordyceps présente ainsi la particularité de se développer à l'intérieur du corps des fourmis jusqu'à en prendre le contrôle.

Uniquement présent dans les régions tropicales, le champignon connu sous le nom Ophiocordyceps unilateralis est à même d’inspirer la peur et pas seulement chez ses proies. Il fait partie de la famille des cordyceps, qui ne s’en prend qu’aux insectes. Ce champignon-là cible spécifiquement les fourmis, et il y a quelques années de cela, National Geographic leur avait consacré un reportage. Où l’on apprenait que l’Ophiocordyceps unilateralis zombifiait les fourmis en prenant le contrôle de leur esprit.

L’Ophiocordyceps unilateralis prend le contrôle du corps des fourmis

Après qu’une fourmi a respiré les spores de ce champignon, il faut plusieurs jours voire semaines avant que ce dernier ne se développe dans le corps de l’insecte. À partir de là, cette fourmi n’est plus maîtresse de ses gestes, et le champignon la contraint à monter le long de tiges de plantes. La plupart du temps, au-dessus d’un endroit où d’autres fourmis se trouvent ou ont l’habitude de passer. L’insecte ne bouge plus jusqu’à la mort. Après quoi, la tige du champignon sort de l’arrière de la tête de la fourmi et développe son chapeau. C’est là que de nouveaux spores sont produits pour toucher de nouvelles fourmis.

Une maîtrise plus nerveuse que mentale ?

Un article de Radio-Canada.ca s’appuyant sur les résultats d’une étude avait rapporté un mode de contrôle différent. Des chercheurs avaient ainsi analysé des corps de fourmis en fin de vie, pour découvrir que leur cerveau ne renfermait quasiment pas de présence du cordyceps. En revanche, ce dernier se trouvait dans toutes les autres parties du corps, avec le gros de leurs cellules interconnectées. Un réseau qui échangerait ainsi des informations nutritives, sans toutefois que les scientifiques n’aient pu s’expliquer, à l’époque, le fonctionnement précis de la prise de contrôle.

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