Un cafard décapité peut survivre plusieurs semaines
À la différence de l'être humain, qui ne peut vivre avec un corps détaché de sa tête, le cafard est capable de maintenir une activité même décapité.
En cette période où la menace nucléaire n’a jamais semblé aussi proche du monde dit moderne, l’une des spécificités du cafard revient sur le devant de la scène. On sait ainsi que ces insectes ont une résistance telle qu’ils pourraient, théoriquement, survivre à une guerre nucléaire. Il se disait aussi que les cafards pouvaient rester en vie après une décapitation. Un article de Scientific American daté de 2007 avait répondu à cette question, en confirmant que même sans tête, un cafard pouvait continuer de bouger pendant un certain temps.
Pourquoi un cafard peut survivre à une décapitation et non un être humain
Pour comprendre cette différence entre le cafard et un être humain, il convient de savoir que chez une personne, la décapitation entraîne une perte de sang et une baisse de la pression sanguine, conduisant les tissus vitaux à ne plus être alimentés. De plus, c’est le cerveau qui contrôle la respiration, opérée par le bouche ou le nez, d’où l’impossibilité d’un maintien de la vie ici. Il se trouve que les cafards ont un autre système de pression sanguine. Joseph Kunkel, physiologiste et biochimiste de l’université du Massachusetts Amherst (États-Unis), avait ainsi expliqué que ces insectes “n’ont pas un énorme réseau de vaisseaux sanguins comme celui des humains, ou de minuscules capillaires dans lesquels il faut exercer une forte pression pour faire circuler le sang”.
Le cerveau dirige dans un cas et pas dans l’autre
Quand un cafard perd littéralement la tête, la conséquence la plus courante est celle d’un cou se refermant par coagulation. À la différence de l’être humain, la respiration du cafard s’effectue par des trous dans le corps, et le cerveau ne dirige rien ici. De par leur appartenance à la classe des poïkilothermes, les cafards sont capables de rester des semaines sans manger, en puisant simplement de l’énergie dans un seul repas passé. Leur mort survient donc suite à une privation de nourriture, sauf si entre-temps, ils n’ont pas été infectés par une moisissure, une bactérie ou un virus.