Une nouvelle espèce de fourmis est capable de se faire exploser
Sur l'île de Bornéo, des chercheurs ont découvert une nouvelle espèce de fourmis capables de se faire exploser. Ce sont précisément les ouvrières qui jouent ce rôle de kamikaze pour protéger leur reine.
Quelques mois à peine après avoir acquis le savoir de fourmis capables de se soigner mutuellement, voire de refuser une quelconque aide quand se sachant condamnées, on apprend qu’une nouvelle espèce, la Colobopsis explodens, dispose de la capacité de se faire exploser.
Cette découverte nous est notamment rapportée par Sciencesetavenir.fr (et originellement publiée la semaine dernière, et en anglais, dans ZooKeys). On la doit à des entomologistes, microbiologistes, chimistes et botanistes du Muséum d’Histoire Naturelle de Vienne, alors en mission sur l’île de Bornéo.
Colobopsis explodens : des fourmis ouvrières qui protègent la reine en se faisant exploser
Ces chercheurs ont donc pris connaissance d’une nouvelle espèce de fourmis kamikazes. Toutes les représentantes de cette espèce ne sont pas concernées puisque ce sont les ouvrières qui usent de ce moyen pour protéger à la fois la colonie et leur reine.
Pour ce faire, elles procèdent de la manière suivante : quand ces fourmis sentent un danger d’ampleur, elles se contractent pour emmagasiner une pression suffisante jusqu’à faire éclater la paroi de leur abdomen. Ce faisant, elles libèrent une substance collante et toxique. Si l’ennemi n’est pas systématique annihilé par cette explosion, la fourmi initiatrice décède automatiquement à ce moment-là.
Une explosivité qui ne date pas d’hier
Dans un communiqué, les scientifiques estiment que cette espèce « particulièrement encline à se sacrifier lorsqu’elle est menacée par des arthropodes ennemis mais aussi par des chercheurs intrusifs ». De nouvelles recherches se focaliseront sur l’anatomie, la physiologie et l’évolution de la Colobopsis explodens.
Rappelons que la découverte de fourmis explosives remonte à 1935, même s’il aura fallu attendre 2014 pour que les premières espèces soient identifiées. Depuis, ce sont quinze espèces de ce genre qui ont été répertoriées. Les chercheurs ont d’ailleurs donné de leur personne pour obtenir leurs résultats puisque étant même allés jusqu’à grimper à la cime des arbres.