Les fourmis sont capables de se soigner mutuellement
Les fourmis Matabele sont capables de rapatrier leurs blessées durant leur guerre contre les termites et même de les soigner. Malgré tout, des fourmis se sachant trop mal en point peuvent refuser cette patte tendue.
En Afrique, les fourmis Matabele et les termites se livrent une guerre sans merci, ce qui occasionne assez logiquement des pertes dans un camp comme dans l’autre. Et si cette information peut apparaître aujourd’hui comme inédite, c’est l’année dernière qu’a été révélé que certaines de ces fourmis rapatriaient leurs blessées et leur administraient des soins.
Erik T. Frank , un chercheur suisse de l’Université de Lausanne, avait ainsi découvert que pendant ces luttes contre les termites, les grosses fourmis venaient en aide aux blessées tandis que les plus petites se chargeaient de terrasser leurs rivales. Après avoir créé un abri artificiel pour fourmis, l’équipe du scientifique s’était même aperçue que le taux de décès passait de 80 à 10% quand les fourmis blessées étaient soignées par leurs congénères.
Les fourmis capables de soins mutuels : un comportement déjà observé en 2017
Autres éléments dévoilés dans ces travaux, des blessures découlant principalement d’infections et des victimes émettant un signal chimique pour obtenir de l’aide. Dans les colonnes de la revue Proceedings of the Royal Society, le chercheur nous en apprend davantage au travers d’une nouvelle étude, rapportée par le Daily Geek Show.
Que se passe-t-il donc quand une fourmi vient au secours d’une autre mal au point ? Eh bien, possiblement pour s’assurer qu’elle sera prise en charge, cette dernière peut surjouer sa blessure en choisissant par exemple de se laisser tomber ou de se figer.
Des refus quand les blessures ne peuvent être soignées
Il existe cependant des cas où les fourmis blessées refusent toute aide. Ils s’observent quand les blessures sont bien trop importantes pour être soignées, ou quand il est question de conséquentes mutilations. Et pour faire comprendre qu’elles ne souhaitent pas que de l’énergie soit investie dans leur tentative de sauvetage, ce blessées gesticulent de sorte qu’aucun traitement ne peut leur être administré.
Dans le milieu insectoïde, les Matabele ne seraient pas les seules à adopter pareil comportement altruiste. L’auteur de cette étude estime ainsi qu’“il est très probable que d’autres espèces de fourmis, et d’autres insectes sociaux, soignent leurs blessés”.