Mayotte : 12 mois avec sursis pour un policier de la DGSI qui avait mis en scène le vol de son arme

Mardi, un policier de la DGSI à Mayotte a été condamné à 12 mois de prison avec sursis pour avoir mis en scène le vol de son arme. Il lui est également défendu d'exercer d'une fonction publique pendant 3 ans.

Le vol dont il a été victime lui aura finalement fait perdre bien davantage. Mardi, un policier de la DGSI à Mayotte a été condamné à douze mois de prison avec sursis pour avoir mis en scène le vol de son arme de service. Dimanche, le fonctionnaire avait signalé que trois individus cagoulés l’avaient agressé dans les locaux de la DGSI.

Lors d’une conférence de presse tenue au tribunal de grande instance à Mamoudzo, le procureur de la République Camille Miansoni a rapporté les propos du policier : « Le récit fourni par ce fonctionnaire indiquait que ces trois individus l’auraient appréhendé, auraient sectionné le câble de la caméra (de surveillance des locaux) et l’auraient bâillonné et attaché à un évier. Ils se serraient ensuite emparés d’une mallette contenant des armes et des munitions ».

Un policier de la DGSI avoue avoir inventé un cambriolage après le vol de son arme

Le fonctionnaire aurait été libéré peu de temps après par l’intervention de collègues. Les enquêteurs vont toutefois mettre à jour de sensibles incohérences dans le récit du policier.

« Au terme des investigations complémentaires, il a fini par reconnaître qu’en réalité, il a été lui même victime du vol de son arme de service samedi et se trouvant en difficulté par rapport à ce fait, il aurait inventé ce scénario de cambriolage qu’il a livré aux enquêteurs », a poursuivi le procureur cité par franceinfo.

Une autre procédure devrait être lancée

L’homme mis en cause, à l’âge non indiqué,  a été placé en garde à vue mardi pour des faits de dénonciation de crimes imaginaires et de vols aggravés. Après avoir été déféré au parquet et s’être vu proposer une peine, le fonctionnaire l’a acceptée et le juge validée dans la soirée.

Le policier, qui avait derrière lui 25 ans de carrière sans le moindre antécédent, est désormais défendu d’exercer toute fonction publique pour une durée de trois ans. Il est au passage prévu qu’une autre procédure soit lancée pour le vol de son arme.