Marseille : trois policiers condamnés pour un cambriolage où ils comptaient voler l’argent de trafiquants de drogue
Mardi, trois policiers marseillais ont été condamnés à des peines de prison pour un cambriolage au cours duquel il comptaient voler l'argent de trafiquants de drogue. Les fonctionnaires sont aujourd'hui révoqués.
Mardi, la justice a condamné trois policiers marseillais, lesquels n’officient désormais plus. Les mis en cause, qui constituaient un équipage de police secours de nuit dans le 3e arrondissement de la cité phocéenne (Bouches-du-Rhône), ont ainsi été reconnus coupables de s’être livrés à un cambriolage au cours duquel ils comptaient dérober l’argent de trafiquants de drogue. 20 Minutes dresse un rappel des faits : il y a plus de quatre ans, le 4 février 2017 en fin de soirée, le trio de policiers s’était introduit dans un immeuble. Il était alors plus précisément vers 22h00.
Prétextant un tapage nocturne, des policiers avaient cambriolé un appartement
Les policiers prétendaient intervenir pour un cas de tapage nocturne, et c’est équipés d’un bélier qu’ils avaient défoncé la porte d’un appartement, avant d’y entrer arme à la main. Le choix du domicile n’avait pas été le fruit du hasard, car un indicateur avait indiqué à ces fonctionnaires que le logement faisait figure de “nourrice” dans le cadre d’un réseau de revente de stupéfiants.
Jusqu’à un an ferme
Le but des policiers était de mettre la main sur un sac, a priori situé à l’entrée, dans lequel devait se trouver de l’argent provenant du trafic de drogue. Sauf que rien de tel n’avait été découvert. Lors de l’audience du 25 juin dernier, l’un des prévenus, qui servait dans la police depuis 18 ans, avait reconnu l’intention de ses collègues et lui : “s’il y avait eu de l’argent, on l’aurait pris pour le partager en trois”. La plus lourde peine a été émise à l’encontre d’un gardien de la paix, ainsi condamné à deux ans de prison dont un avec sursis. Un collègue brigadier de police a quant à lui écopé de dix-huit mois de prison dont huit avec sursis. Enfin, le troisième prévenu, un adjoint de sécurité qui venait de passer avec succès le concours de gardien de la paix, s’est vu infliger un an de prison dont six mois avec sursis. Tous purgeront leur peine à domicile sous le régime du bracelet électronique.