Les urgentistes travailleront désormais 48 heures maximum par semaine
La nouvelle organisation du temps de travail des urgentistes entre en vigueur. Les médecins urgentistes travailleront désormais 48 heures maximum par semaine.
Promise en décembre 2014 par le ministère de la Santé au plus fort de la grève des médecins urgentistes juste avant les fêtes, la nouvelle organisation du temps de travail dans les services d’urgences est entrée en vigueur. Les directeurs d’établissement peuvent désormais appliquer la semaine de 48 heures.
Les 48 heures de travail par semaine aux urgences adoptées
Selon la circulaire d’application consultée le 22 juillet et datée du 10 juillet 2015, les directeurs des hôpitaux et des services d’urgences peuvent appliquer les évolutions promises le 22 décembre 2014 par Marisol Touraine suite à un bras de fer de 24 heures.
Cette réorganisation permet aux urgentistes de désormais effectuer 48 heures maximum de travail par semaine, dont 39 heures de travail clinique et 9 heures réservées au travail non clinique. De plus, les heures dépassées feront l’objet d’une rémunération additionnelle et le temps passé à attendre entre deux urgences est désormais compté dans le temps de travail.
Les syndicats se félicitent de cette avancée
Les syndicats n’ont pas manqué de réagir à la nouvelle. Dans un communiqué commun, l’association des urgentistes de France (Amuf) et la CGT-Santé ont félicité « avancée majeure » pour le fonctionnement des urgences, et une « véritable révolution » pour l’hôpital public rappelant que jusqu’à maintenant, les urgentistes pouvaient travailler jusqu’à 60 heures par semaine.
Christophe Prudhomme, porte-parole de l’association des urgentistes, estime que cette circulaire et la réduction de temps de travail constituent une « mise en conformité avec la législation européenne ». Les urgentistes se félicitent de cette amélioration de leurs conditions de travail, qui évitera « la progressive désaffectation des jeunes praticiens ». Cependant, tout n’est pas rose, Christophe Prudhomme pense que l’application de ce dispositif va « créer des tensions ». Il évoque les « réticences des présidents des commissions médicales d’établissements » (CME) à mettre en œuvre cette nouvelle organisation.