Il attend 18 heures sur un brancard : un octogénaire décède aux urgences du CHU de Besançon

Un brancard pour patientsPixabay
Décidément, le système de santé français semble à bout de souffle et ce sont les patients qui en font les frais, comme cet homme de 84 ans décédé aux urgences du CHU de Besançon.
Il est pourtant considéré qu’à 30 patients, le service des urgences est en tension
En 2023, on peut mourir en France après être resté…18 heures sur un brancard au cœur d’un hôpital. Après le décès de ce patient le 5 janvier dernier, le syndicat ‘Sud Santé Sociaux’ s’est exprimé. D’ailleurs, Le CHU précise que l’octogénaire avait déjà été pris en charge aux urgences le 31 janvier où il avait déjà attendu 20 heures.
L’octogénaire avait déjà été pris en charge aux urgences où il avait déjà attendu 20 heures
Ambulancier et responsable syndical ‘Sud Santé Sociaux’, Gérald Binetruy a réagi sur l’antenne de France 3 : “Il est considéré qu’à 30 patients, le service des urgences est en tension. On a des pics régulièrement à 80 patients simultanés, c’est la réalité du terrain. Malheureusement, 30 patients, qui est une situation de crise est devenue une situation normale, le fonctionnement classique des urgences” dénonce-t-il.
Le patient avait des fortes douleurs abdominales
Du côté de la direction du CHU de Besançon, ‘à ce stade, il est difficile de faire le lien entre les tensions très fortes que subissent les urgences, y compris ces jours-là et le décès de ce patient”. Le patient avait des fortes douleurs abdominales, il décèdera d’une rupture d’anévrisme de l’aorte.
Je vois les collègues, à bout de nerfs, qui pleurent dans les couloirs
Dans le journal L’est Républicain, une soignante des urgences de Besançon semble résignée : “Franchement, on n’attend pas 18 heures un scanner quand on est aux urgences ! Je vois les collègues, à bout de nerfs, qui pleurent dans les couloirs. Il faut faire quelque chose“, conclut la soignante.