Avec la grève des médecins généralistes, et la triple épidémie, les praticiens d'SOS Médecins ne savent plus où donner de la tête.
Avec près de 160 consultations par jour et ce 24 heures sur 24, les 9 médecins associés de SOS Médecins à Cherbourg sont au bord de la rupture. Pour les clients, il faut attendre deux jours avant de pouvoir obtenir un créneau.
Deux jours avant de pouvoir obtenir un rendez-vous
Avec la poursuite de la grève des médecins généralistes, dans de très nombreuses régions, les antennes de SOS Médecins deviennent surchargées. Grippe, bronchiolite et Covid, SOS Médecins subit une très forte activité à cause des épidémies hivernales.
Dès que nous ouvrons des plages horaires elles se remplissent immédiatement
Le président de SOS médecins à Pau (Sébastien Uyttewaal), s’est exprimé sur France Bleu sur les difficultés actuelles : « Ce mercredi 4 janvier, par exemple, on a répondu à plus de 200 appels. On a augmenté notre offre de consultation pour y répondre. Normalement le nombre d’appels est de 130 à 140 par jour. Ces derniers jours, l’affluence a été telle que « quand on a ouvert les plages de consultation pour la journée, à 8h. A partir de 10h30-11h, tout était plein« , déplore-t-il.
Notre quotidien de travail s’est profondément dégradé
Alors que les médecins généralistes demandent une hausse des tarifs de consultation de 25 à 50 euros, Sébastien Uyttewaal se range derrière eux : « Leur ras-le-bol est multifactoriel. Cette revalorisions des tarifs est nécessaire. C’est un manque de considération, avec davantage de paperasse. Notre quotidien de travail s’est profondément dégradé, avec des gens de plus en plus agressifs aussi. On a eu trois agressions en l’espace de 6 mois, cela ne nous était jamais arrivé avant« , regrette le président de SOS médecins à Pau.
François Braun se dit prêt à revaloriser le montant de la consultation, mais…
Jeudi après-midi (hier) à Paris, des milliers de médecins libéraux ont manifesté afin de réclamer davantage de moyens et une hausse du tarif de base de la consultation. François Braun, (ministre de la Santé), s’est dit prêt à revaloriser le montant de la consultation, mais pas à hauteur des 50 euros demandés.