Le cri d’alerte des opérateurs du Samu qui se disent au ‘bord de l’implosion’
Après les médecins, les régulateurs du Samu tirent la sonnette d'alarme et menacent de faire grève face aux manque d’opérateurs.
On est censé décrocher des appels en moins de 60 secondes
Gérer l’urgence, le Samu n’arrive plus à le faire ! Dans un communiqué de presse, l’Afarm (Association française des assistants de régulation médicale) pousse un cri du cœur et alerte sur le manque d’opérateurs. En effet, les ARM (Assistants de Régulation Médicale) qui décrochent et orientent les Français qui appellent le 15 sont totalement dépassés face aux nombre d’appels téléphoniques incessants.
Dépassés face aux nombre d’appels téléphoniques incessants
Il faut dire qu’avec la triple épidémie hivernale, les appels au 15 ont explosé ces dernières semaines. Les ARM réclament des renforts rapides et une revalorisation de leur métier. Sur franceinfo, le Samu des Côtes-d’Armor reçoit en moyenne 1 200 appels par jour. Pour le co-président de l’Association française des assistants de régulation médicale (Afarm), Yann Rouet, cela représente 40 appels de trop par opérateur”. Au final pour les patients, composer le 15 demande énormément de patience, ce qui n’est pas compatible avec les personnes faisant le 15…
40 appels de trop par opérateur
Yann Rouet explique simplement que ‘notre métier c’est l’urgence. On est censé décrocher des appels en moins de 60 secondes. Dans certains départements, il y a des temps de décrochés de 30 minutes, pour avoir un ARM au téléphone. C’est un danger évident pour la population’.
30 minutes pour obtenir un employé du SAMU
Yann Rouet est très inquiet : “Si on met 30 minutes pour décrocher un appel, à côté de combien d’arrêts cardio-respiratoires ou de pendaisons, peut-on passer ?”, interroge Yann Rouet. Selon l’Afarm, il faudrait ‘800 postes supplémentaires pour travailler dans des conditions plus humaines, sans stress et surtout pour être beaucoup plus réactif face à la détresse des gens‘.
Devant de tels problèmes, l’ARM veut rapidement un entretien avec le ministre de la Santé ; sans avancée, le personnel pourrait se mettre en grève et manifester.