Leclerc : ralentissement de la croissance
Si le groupement de distributeurs indépendants Leclerc voit son chiffre d'affaires augmenter, sa croissance ralentit.
Certes, on ne peut pas dire que le groupement Leclerc aille mal, bien au contraire quand on compare sa situation avec celle des concurrents. Le chiffre d’affaires augmente mais, et c’est une première, sa croissance ralentit. Explications.
Leclerc, un chiffre d’affaires en hausse en 2014…
+1,4% pour 37 milliards d’euros, c’est l’augmentation du chiffre d’affaires (hors carburant) du groupement coopératif Leclerc pour l’année 2014. Carburant inclus, ce résultat est porté à 45,7 milliards d’euros. Pour la France seule, l’augmentation du chiffre d’affaires et de 1,8%. Ainsi, Leclerc dépasse le leader Carrefour, dont le chiffre d’affaires n’a augmenté “que” de 1,2%, et que ses autres concurrents Casino (-0,5%) et Super U (+0,3%).
Ce sont les drive, ces points de distribution où les clients viennent chercher leurs achats effectuées au préalable sur Internet, qui sont vecteurs de la croissance Leclerc. Désormais, leurs ventes représentent 5,5% du chiffre d’affaires de l’enseigne.
…Mais une croissance en perte de vitesse
Pour autant, la croissance en 2013 pointait à +4,9% Comment expliquer cette tendance baissière ? La guerre des prix fait rage dans la grande distribution, et la consommation stagne. De plus, les concurrents nouent des alliances : Casino et Intermarché, Carrefour et Cora, Système U et Auchan.
Michel-Edouard Leclerc, dans un entretien au Figaro, explique : “Ces regroupements modifient complètement la donne, alors que les négociations commerciales battent leur plein. Quand on est dans le rapport de force, pas sûr que les industriels ne cèdent pas à l’attrait du plus gros chiffre. Mais nous conservons notre leadership dans la relation au consommateur”.
Comment Leclerc voit-il 2015 ? Il déclare d’abord anticiper une progression de ses ventes de +2%. Concernant la part de marché, elle “restera à 0,3% en valeur, comme cette année, tout en maintenant les volumes”. Le tout, en essayant de rester moins cher que ses concurrents directs.