Ferrero accusée de minimiser les contaminations aux salmonelles en 2022

L'entreprise italienne a dû rappeler plusieurs tonnes de chocolats, y compris les célèbres Kinder Surprise et Schoko-bons, mais il est possible qu'elle ait minimisé l'ampleur de la situation. Quelle est la véritable portée de cette affaire ?

Une crise sanitaire sous-estimée par Ferrero ?

Le géant de l’agroalimentaire italien, Ferrero, est sous le feu des critiques. Selon un reportage diffusé sur France 2, l’entreprise aurait minimisé l’ampleur d’une contamination aux salmonelles survenue en 2022. Cette affaire vaut à Ferrero d’être aujourd’hui au centre de plusieurs enquêtes judiciaires.

Des victimes en hausse et une communication en berne

Nombreuses sont les personnes à avoir été touchées par cette crise sanitaire. En effet, de nombreux cas de salmonellose ont été signalés, entraînant dans certains cas l’hospitalisation des victimes.

Le groupe italien avait dû retirer de la vente plusieurs de ses produits phares, dont les Kinder Surprise et les Schoko-bons.

Une contamination minimisée

Selon l’émission Complément d’enquête, 81 échantillons provenant de l’usine d’Arlon, en Belgique, se sont avérés positifs à la salmonelle.

Ces prélèvements ont été effectués sur une période de production de deux mois entre décembre 2021 et janvier 2022. Ces informations, confirmées par l’EFSA, n’ont cependant pas fait grand bruit.

🔴 #ComplementDenquete révèle qu’en 2022, Ferrero a minimisé l'ampleur des contaminations à la salmonelle des chocolats Kinder

🗣️ « Si ça avait été pris au sérieux dès le départ, ma fille n’aurait pas fini au service réanimation. » réagit le père de Louna, tombée gravement… pic.twitter.com/nTb1YARwkT

— Complément d'enquête (@Cdenquete) October 17, 2024

Ferrero rejette les accusations

Ferrero, de son côté, « rejette toutes les allégations ». Sollicitée par l’AFP, l’entreprise a tenu à rappeler que la « qualité et la sécurité de ses produits ont toujours été et seront toujours au cœur de ses préoccupations ».

Des centaines de contaminations ont été comptabilisées par les autorités sanitaires européennes, principalement chez les enfants de moins de 10 ans. Aucun décès n’a toutefois été signalé.

Des enquêtes en cours

Accusé par des associations de consommateurs d’avoir tardé à réagir, Ferrero fait l’objet d’enquêtes judiciaires en Belgique et en France.

L’entreprise, qui a dû mettre en arrêt partiellement sa production en juillet 2023 à la suite de la découverte de la même bactérie dans des « murs et plinthes » de l’usine, reste discrète, évoquant des « investigations en cours ».