Confinements, écologie et prix : les Français mangent moins de viande

Bien-être animal et impact de notre alimentation sur l'environnement font également que les Français ont baissé leur consommation de viande.

Avec 2,5% des Français qui se déclarent vegans, avec des prix en hausse, différents scandales, les confinements successifs et une prise de conscience du bien-être animal, le secteur de la viande en France est en baisse. Les élevages bovins produisent beaucoup de gaz à effet de serre. Si la viande a perdu en réputation les Français l’aiment toujours autant, mais ils en consomment moins, mais mieux…

Ils en consomment moins, mais mieux…

Aujourd’hui, les particuliers sont en recherche de qualité et sont prêts à mettre le prix pour consommer local. Depuis un an, la hausse des produits carnés surgelés s’établit à + 4,2 %, selon l’indice de 60 Millions de consommateurs. Comme pour le café ou les pâtes, ce sont les marques de distributeur et les marques ‘premier prix’ qui tirent les étiquettes vers le haut, en flirtant avec les 6 % sur un an.

Les prix à la production des animaux ont augmenté de 13,9 % entre mars 2021 et mars 2022

Le conflit russo-ukrainien (et même un peu avant) a fait augmenter les coûts de production des énergies et des nourritures animales. L’Insee explique que les prix à la production des animaux ont augmenté de 13,9 % entre mars 2021 et mars 2022. En février 2022, les prix des animaux accélèrent nettement sur un mois (+4,0 % après +0,2 %), tirés par ceux des gros bovins (+5,5 % après +2,1 %) et des volailles (+5,6 % après –4,2 %). À l’inverse, le prix des porcins ralentit (+0,9 % après +2,2 %).

La production d’alimentation animale est très touchée par la guerre

Le président de l’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires, explique que l’augmentation du prix de la viande va continuer : « La production d’alimentation animale est très touchée par la guerre. La Russie et l’Ukraine représentent 33 % des exportations mondiales de blé, 20 % de celles de maïs, et 75 % de la production de tournesol dont sont issus les tourteaux pour animaux« .

A ce jour, seul le poulet voit sa consommation augmenter, car sa hausse des prix reste limitée à +2,5 % pendant que le prix au kilo de la dinde prenait + 3,5 %, le canard + 7 % et la pintade + 5 %.