Christian Boisnard, ancien bègue poursuivi pour exercice illégal de l’orthophonie

L'inventeur d'une méthode visant à occire le bégaiement est poursuivi en justice par une associations d'orthophonistes. Ces derniers accusent entre autres cet ex-bègue de n'avoir pas les qualifications requises pour exercer son activité.

Christian Boisnard est à l’origine d’une méthode ayant rendu service à nombre de personnes touchées par le bégaiement. Sur son site internet, proposant notamment des stages “pour arrêter de bégailler [sic]” (facturés 930 euros les trois jours), l’homme ne cache pas qu’il fut autrefois un “bègue profond”.

Et si son association a été créée en 2001, ce n’est que cette année que Christian Boisnard doit faire face à une plainte déposée par la Fédération nationale des orthophonistes (FNO). Pour l’accusé, cette poursuite en justice pour “exercice illégal de la profession d’orthophonie” serait motivée par la “concurrence déloyale” représentée par son activité.

Justice : Christian Boisnard accusé de dénigrer les orthophonistes

Le son de cloche n’est cependant pas le même du côté du plaignant. Anne Dehêtre, présidente de la FNO, a ainsi indiqué à nos confrères du Parisien que le dépôt de plainte s’explique notamment par certaines propos tenus par M. Boisnard sur son sit. Des propos où celui-ci aurait déclaré que “les orthophonistes n’étaient pas aptes et n’avaient pas les aptitudes à prendre en charge les patients bègues et à rééduquer le bégaiement”. Et contrairement à ce qu’affirme Christian Boisnard, les professionnels du secteur ne l’auraient jamais désigné de “gourou” selon Mme Dehêtre.

De la “pure jalousie” pour son avocat

La présidente de la FNO a également évoqué le fait que Christian Boisnard ne soit ni médecin, ni orthophoniste pour justifier un peu plus la démarche des orthophonistes, lesquels ont donc décidés de saisir la brigade de répression de la délinquance aux personnes. Me Gilbert Collard, avocat de M. Boisnard, parle de “pure jalousie” pour expliquer le dépôt de plainte de la fédération. À noter que ce membre de l’Académie de Recherche (62e fauteuil) reçoit des patients de France mais aussi du monde entier.