Bordeaux : une mère de famille jugée pour des tweets injurieux envers Marlène Schiappa
La secrétaire d'Etat à l'Egalité entre les femmes et les hommes était visée par plus de 140 messages d'insultes.
Jeudi, une mère de famille de 36 ans comparaissait devant le tribunal correctionnel de Bordeaux pour diffamation et injures publiques à l’encontre de la secrétaire d’Etat.
L’avocate Marlène Schiappa demandait “un euro symbolique de dommages et intérêts et la suppression des messages sur Twitter et Facebook”.
140 tweets haineux
Dans ses tweets, ou encore sur Facebook, celle qui comparaissait hier reprochait à la femme politique ses prises de positions et son action en faveur des droits des femmes, ou s’en prenait à son mari et ses enfants. Ainsi, elle a pu la qualifier par exemple de “maquerelle” ou de “pute”.
Dans ses réquisitions, le ministère public “a expressément demandé un stage de citoyenneté” susceptible d’être assorti d’une amende laissée à l’appréciation du tribunal, a indiqué son avocate. Et Me Julia Minkowski d’ajouter que “S’il est admissible de critiquer même avec beaucoup de virulence un responsable politique, la liberté d’expression est dépassée dès lors qu’elle porte atteinte à la dignité de la personne. Là, les limites ont été franchies et l’objectif de la plainte de Mme Schiappa n’avait pas d’autre objet que de faire cesser ce qu’elle considérait comme du harcèlement à travers une mise en cause systématique d’elle-même et de sa famille”.
Le tribunal a mis son jugement en délibéré au 8 mars.