Bordeaux : deux mois avec sursis pour avoir voulu venger sa fille harcelée
Mardi, le tribunal correctionnel de Bordeaux a condamné une mère de famille à deux mois de prison avec sursis pour avoir voulu venger sa fille victime de harcèlement scolaire. Elle avait ainsi aspergé d'un liquide écœurant le visage de la présumée harceleuse.
Les faits se sont produits le 20 juin dernier à Pauillac, en Gironde. Au dernier jour des épreuves du baccalauréat et alors que des élèves discutaient devant leur lycée, une femme d’une quarantaine d’années était apparue auprès d’un groupe d’adolescents et avait jeté au visage d’une jeune fille un liquide à l’odeur insupportable. La victime avait alors pris la fuite en courant, et Le Parisien de révéler que cette substance a depuis fait perdre ses cheveux à l’adolescente.
Blessée au visage, elle aurait harcelé la fille de son agresseur
C’est après la plainte déposée par la famille de la victime que les enquêteurs ont découvert l’existence d’une relation toxique entre deux familles. La victime s’en prenait ainsi visiblement à la fille de la quadragénaire depuis un certain temps. Parmi les violences qu’elle lui infligerait, l’interdiction de monter dans le bus de ramassage scolaire. Après avoir choisi de garder son mal-être pour elle, l’adolescente harcelée a finalement livré à ses parents le nom de celle qui la terrorisait. Quand bien même sa mère en a prévenu le corps enseignant, le harcèlement n’a pas cessé. Redoutant que la situation n’empire pour sa fille, la quadragénaire n’aurait pas souhaité porter l’affaire en justice.
Empêchée de monter dans le bus pour lui montrer “ce que ça fait”
À la barre, la mère de famille a reconnu avoir projeté le liquide, constitué d’une boule puante, et qu’elle avait agi de la sorte pour empêcher sa victime de monter dans le bus. Pour lui montrer “ce que ça fait”. L’avocat de la prévenue a invoqué le désespoir de sa cliente face à une problématique estimée ingérable de sa part. La vice-procureur a considéré que cette mère avait manifesté un “comportement dégradant et humiliant” ayant causé un “traumatisme” à la victime pour des “enfantillages”. Alors que quatre mois de prison avec sursis avaient été requis à son encontre, la prévenue a au final été condamnée par le tribunal correctionnel de Bordeaux à une peine deux fois moins lourde.