Aisne : jusqu’à 15 mois avec sursis pour la violente agression d’un enseignant par une famille

Mardi, le tribunal correctionnel de Laon a condamné cinq membres d'une famille à de la prison avec sursis et des travaux d'intérêt général pour la violente agression d'un enseignant le mois dernier.

Mardi, le tribunal correctionnel de Laon (Aisne) a prononcé des peines de prison avec sursis et de travail d’intérêt général à l’encontre de cinq membres d’une famille. Ces derniers étaient jugés pour s’en être violemment pris à un enseignant de 59 ans en mars dernier devant une école maternelle. Le 22 de ce mois, nous rappelle La Dépêche du Midi, le professeur avait demandé à prendre rendez-vous avec la mère d’un élève de grande section pour les absences répétées de l’enfant.

Voulant récupérer un enfant de force, une famille avait frappé un enseignant

Environ une heure après que le rendez-vous avait été fixé, la mère de l’enfant était revenue accompagnée du père de ce dernier et de trois autres membres de sa famille. Ces cinq personnes avaient demandé à récupérer le petit garçon, ce à quoi l’enseignante avait répondu qu’il leur fallait pour cela remplir un document. Le père s’était alors jeté sur le professeur et l’avait mis au sol avec deux coups de poing. La victime avait ensuite essuyé une pluie de coups de pied par les autres membres de cette famille. Après quoi, les agresseurs avaient pris la fuite. Quelques heures plus tard, ils s’étaient présentés au commissariat et expliqué avoir agi de la sorte car craignant que l’enfant ne soit placé.

“Une atteinte inadmissible à une des valeurs de la République”

Devant le tribunal correctionnel, les prévenus ont répété leurs justifications. La justice a condamné le père et les deux oncles, sans antécédents judiciaires, à quinze mois de prison avec sursis. Me Alexandre Martin, qui représentait la victime, a expliqué que “cette peine n’a rien de symbolique. L’audience a été longue parce que le tribunal a eu à cœur de rappeler que l’école était un des piliers de notre République. Le tribunal a donc tenu compte de la gravité des faits. Au-delà de l’agression de l’instituteur, il s’agit d’une atteinte inadmissible à une des valeurs de la République”. Quant à la mère et la grand-mère, elles ont été écopé de 105 heures de travaux d’intérêt général.