Aisne : un an ferme pour avoir, ivre, braqué une arme sur un policier

Lundi, un homme de 46 ans a été condamné à un an de prison ferme pour avoir, samedi à Chambry, dans l'Aisne, pointé une arme à feu sur un policier en intervention. Le quadragénaire, ivre, venait de faire une sorte de route.

Les faits ont eu lieu samedi après-midi à Chambry, dans l’Aisne. Il était vers 15h00 quand un automobiliste a fait une sortie de route ayant stoppé sa course au milieu d’un rond-point. Les forces de l’ordre sont intervenues, et d’avoir remarqué que le conducteur, titubant, était en état d’ivresse. L’individu a refusé de se soumettre à un test d’alcoolémie, comme le relate L’Union (article complet réservé aux abonnés). Le voyant se diriger vers son véhicule, les policiers ont pensé que l’automobiliste allait chercher ses papiers comme cela venait de lui être demandé.

Ivre, il braque un policier : “ils auraient pu me descendre comme un lapin”

Mais au lieu de papiers, c’est une arme à feu que l’homme a récupéré du vide-poches de sa portière. Il a pointé l’engin vers le visage d’un fonctionnaire, qui a eu le réflexe de le repousser. Trois autres policiers sont venus en renfort pour maîtriser l’agresseur. Lundi, cet homme de 46 ans était jugé en comparution immédiate. Les idées visiblement plus claires, il a remercié les policiers de ne pas avoir observé une autre réaction à son encontre : “Ils auraient pu me descendre comme un lapin. Je vous remercie de ne pas l’avoir fait”. “Je ne comprends pas mon geste”, a-t-il ajouté.

L’arme n’était pas chargée

Le prévenu a déclaré avoir trouvé cette arme de poing dans le parc de Chambry, arme qui n’était au passage pas chargée. À la barre, le policier braqué a toutefois témoigné d’une peur certaine face au canon de l’engin : “Je suis papa depuis un mois, j’ai pensé tout de suite à mon fils”. Alors que le parquet avait requis deux ans de prison avec mandat de dépôt, le tribunal a décidé de prononcer deux ans d’emprisonnement, dont un avec sursis probatoire de deux ans. Le quadragénaire, qui exécutera sa peine à domicile sous bracelet électronique, est également défendu de détenir une arme pendant cinq ans. Son permis de conduire a été annulé et, enfin, il lui faudra verser 2 500 euros à la victime et 800 euros à chacun des collègues de cette dernière présents lors des faits.