Vin rouge coupé avec du vin blanc : un groupement de coopératives condamné
Vinovalie, un groupement de 4 coopératives du Sud-ouest a été condamné par le tribunal correctionnel pour avoir coupé du von rouge avec du vin blanc, et ne pas l'avoir déclaré.
Vinovalie est un groupement de 4 coopératives situées dans le Tarn, le Lotet la Haute-Garonne. Vendredi, il a été condamné pour tromperie sur la qualité pour avoir, afin de produire du rosé, effectué des coupages entre vin blanc et vin rouge.
L’affaire faisait suite à des enquêtes de la répression des fraudes au sein de la société, que le tribunal correctionnel d’Albi (Tarn) a condamnée à une amende de 10.000 euros, assortie d’une contravention de 1.000 euros.
Vin rouge coupé : les faits remontaient à 2012
Dans son jugement, le tribunal reconnait donc Vinovalie coupable d’avoir en 2012 “procédé à des coupages de vins blancs avec des vins rouges pour l’obtention de rosés, sans que ces manipulations aient été portées sur des registres”. Or, la pratique constitue une infraction à la réglementation européenne. Même, comme le rappelle La Dépêche, “si ce n’est pas indiqué noir sur blanc. En clair, ce n’est pas bien de mélanger du blanc avec du rosé pour obtenir du rosé. Mais on peut mélanger, toujours selon la réglementation, des cépages de vin rouge avec du vin blanc”.
Du côté de Vinovalie, qui regroupe le travail de 470 possédant 3.800 hectares de vignes, les faits sont reconnus mais le directeur balaie une quelconque intention de frauder. L’avocat argue : “Vinovalie a récupéré un produit qui a déjà été travaillé dans les sites d’exploitation des caves qui ont une entité juridique propre”.
Un flou dans la réglementation communautaire ?
Le quotidien relaie les paroles de la présidente du tribunal : “J’ai du mal à vous croire. Vous êtes des professionnels avec des vignerons dans la coopérative et vous produisez du vin rosé sans savoir comment on le produit, en le coupant avec du blanc pour écouler les stocks et répondre à la demande du marché”.
Ce à quoi Me Gil, avocat du groupement de coopératives répond : “Je vous mets au défi de prouver que le coupage de rosé et de blanc est interdit. En Italie et en Espagne, aujourd’hui, on continue à produire du vin rosé, sur les mêmes bases. Les dispositions européennes le permettent (…) Le produit final, acheté et commercialisé, est un assemblage aromatisé à base de vin. Et non du vin”.