Strasbourg : une étudiante porte plainte pour avoir été sexuellement agressée par un chauffeur Uber
Dans la nuit de samedi à dimanche à Strasbourg, une étudiante de 22 ans aurait été sexuellement agressée par un chauffeur Uber. La jeune femme a depuis déposé plainte et une autre victime devrait suivre.
C’est dans la nuit du samedi 16 au dimanche 17 novembre à Strasbourg (Bas-Rhin) qu’une étudiante de 22 ans dit avoir été sexuellement agressée par un chauffeur Uber. Il était aux environs de 4h00 du matin quand les faits, racontés par la jeune femme à France 3 Grand Est, se sont produits : “J’étais avec des amis, deux filles et un garçon. Après avoir bu un verre dans un bar, on a décidé de commencer à rentrer à pied. On s’est arrêté à la place Gutenberg pour prendre un Uber, il était 4h09. Lorsque le chauffeur d’une cinquantaine d’années est arrivé, on est entré dans la voiture, je me suis mise devant et mes trois amis derrière. Il nous a tout de suite mis à l’aise, il a mis de la musique, on n’avait pas de quoi s’inquiéter. On a déposé mes trois amis rue du Landsberg, au Neudorf, et là je lui ai proposé de me mettre à l’arrière. Il m’a répondu qu’il n’y avait pas de souci, que je pouvais rester devant.”
Un chauffeur Uber aurait posé sa main sur la cuisse d’une cliente
Et Sonia de poursuivre : “Dès que mes amis sont partis, il m’a posé des questions impersonnelles : quel âge as-tu, qu’est-ce que tu fais… j’ai dit que j’étais étudiante infirmière et il m’a répondu ‘ah, tu pourras me soigner’. J’ai dit que non, je n’étais pas diplômée, que j’étais pas encore infirmière… J’ai mis des barrières. Puis il a commencé à me prendre la main, à entrelacer ma main dans la sienne, à me la serrer. J’étais tétanisée. J’ai ouvert les doigts pour lui faire comprendre de me lâcher. Il a posé sa main sur ma cuisse, il faisait ce qu’il voulait avec mon bras. Il tenait nos mains entrelacées. Il essayait de poser ma main sur sa cuisse et en même temps il me caressait la main avec le pouce. Il me disait que j’étais belle, que j’avais un beau visage. Ça m’a semblé durer une éternité, d’habitude je rentre en dix minutes. Il roulait très lentement, il s’est même fait doubler. Une fois arrivée devant chez moi, il a tendu la bouche et m’a dit ‘bisou’. Je suis vite partie et je me suis enfermée chez moi. J’ai directement prévenu une copine, il était 4h22”.
Un homme déjà impliqué dans une autre agression
L’étudiante ajoute qu’elle a ensuite contacté Uber et qu’elle est allée déposer plainte à l’hôtel de police : “J’ai pris contact avec la personne qui a été agressée par le même chauffeur en 2017, elle va sûrement porter plainte. Depuis, le profil du chauffeur est encore disponible sur l’application Uber. Après avoir envoyé un second message, Uber m’a remboursée ma course. Je n’ai eu aucun détail concernant la suite et la suspension du chauffeur”. Voici une partie de la réponse qu’a obtenue Sonia d’Uber : “Nous vous remercions pour les informations partagées, Sonia. Uber est profondément attaché à la sécurité de tous les utilisateurs de l’application, et nous prenons votre retour très au sérieux. Ce type de commentaires nous aide à constamment améliorer l’expérience Uber”.