La solitude, une épidémie silencieuse

Les experts internationaux réunis par l'Association américaine de psychologie rappellent que la solitude est un fléau qui tue en masse.

La solitude tue au moins autant que l’obésité, ont rappelé les experts réunis à Washington à l’occasion de la convention annuelle de l’Association américaine de psychologie. Deux méta-analyses, dont les résultats ont été divulgués, vinnent montrer que l’isolement social est un facteur de mort prématurée.

Pour vivre longtemps, besoin de lien social !

La première méta-analyse se basait sur un vaste ensemble de 148 études, regroupant pas moins de 300.000 participants. Elle révèle qu’une vie sociale riche en relations et en connexions, est liée à un risque de décès prématuré réduit de moitié.

La seconde étude (70 études, 3,4 millions de personnes), si elle présente les mêmes conclusions, recèle de nouveaux faits pour le moins inquiétants. L’isolement social et la solitude constituent des facteurs de risque au moins aussi importants que certains autres déjà bien connus, comme l’obésité. Julianne Holt-Lunstad, docteur et professeur de psychologie à l’université Brigham Young précise : « Avec une population vieillissante, l’effet sur la santé publique (de l’isolement social) ne pourra qu’empirer ».

L’effet sur la santé cardiovasculaire

Le coeur, les artères sont directement touchés par la solitude. Car une personne isolée aura tendance à moins pratiquer d’acrtivité physique, à fumer plus, et à s’alimenter de façon moins équilibrée. L’an passé, d’autres scientifiques avaient conclu qu’une personne seule présentait un risque accru de 29% de souffrir d’une crise cardiaque ou d’une angine de poitrine, et de 32% de subir un AVC.