Près de la moitié des Français en situation détresse psychologique au travail

Une salariée fatiguéePixabay
La relation au travail reste problématique pour de nombreux salariés français qui sont beaucoup à lier leur santé mentale à ce qui se passe dans leur vie professionnelle.
À l’heure où de nombreux Français sont dans la rue pour protester contre la réforme des retraites, cette étude montre qu’il reste beaucoup d’effort à fournir en France en matière de bien-être au travail. En effet, 44 % des salariés français se sentiraient en situation de détresse psychologique dans leur entreprise.
14 % en détresse psychologique élevée
C’est le cabinet Empreinte Humaine qui, depuis trois maintenant, mène une vaste enquête annuelle sur la santé psychologique des Français au travail. Le baromètre dévoilé pour la dernière année reste inquiétant.
44 % des personnes interrogées affirment en effet ressentir une forme de détresse psychologique au travail et 14 % d’entre eux estiment que cette détresse est « élevée ». La part des Français qui ressentent une forme de détresse psychologique est en augmentation de 3 points par rapport à la dernière enquête publiée en juin 2022.
Les jeunes en ligne de mire
Selon l’étude, les moins de 29 ans sont les plus impactés par ces situations problématiques au travail (55 % indiquent être en détresse psychologique), mais également les femmes (49 %), mais également les postes à responsabilité comme les managers (44 %). Si le taux de burn-out a chuté de 6 points par rapport à l’an dernier (28 %), il reste cependant deux fois plus important qu’il y a deux ans.
Remettre le travail à la bonne place
Le constat est d’autant plus inquiétant que 74 % des personnes interrogées ont indiqué que leur santé psychologique au quotidien était fortement impactée par ce qui se passait dans leur travail. Aussi, dans le contexte actuel d’allongement de l’âge légal de départ à la retraite, 70 % des salariés interrogés ont indiqué qu’ils avaient peur de ne pas tenir jusqu’à la retraite en l’état actuel des choses.
Face à ce constat, les responsables de l’étude ont identifié une tendance de fond à la mise en perspective de la place du travail dans leur vie. Près de la moitié des personnes interrogées se disent proches de la tendance de la démission silencieuse, ou « quiet quitting », qui consiste à ne pas en faire plus au travail que ce que demande notre fiche de poste.