Retraites : plusieurs syndicats reçus ce jour par Elisabeth Borne
C'est séparément que la Première ministre reçoit CGT, CFDT, CFE-CGC et CFTC à partir de 8h30.
Ce matin à 8h30, Elisabeth Borne a débuté une série d’entretiens avec plusieurs syndicats dans le cadre de la réforme des retraites. À quelques jours de sa présentation, se succèdent donc Philippe Martinez pour la CGT, et Laurent Berger pour la CFDT.
Ensuite viendra le tour de la CFE-CGC de Laurent Hommeril, et la CFTC. D’après Cyril Chabanier, qui est à la tête de ce dernier, “il s’agit de faire un point sur les deux premiers volets” de cette réforme, à savoir l’emploi des seniors, les régimes spéciaux, le minimum retraite et la fonction publique.
Le recul de l’âge légal : front commun
Au début de cette semaine, CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires et FSU ont redit leur hostilité à l’égard de “tout recul de l’âge légal de départ en retraite comme à toute augmentation de la durée de cotisation”. En outre, ils ont prévu de fixer une “première date de mobilisation unitaire” au mois de janvier “si le gouvernement demeurait arcbouté sur son projet”.
Et Laurent Berger d’ajouter :
On nous parle de 100 milliards d’euros de déficit sur dix ans. Mais dans le même temps, 3 600 milliards d’euros seront versés sur dix ans. Le déficit est donc de 3 %. Il n’y a aucune raison de s’inquiéter. On peut faire autrement.
64, 65 ans ?
Lors de sa dernière campagne présidentielle le président Macron avait émis le souhait d’un report de l’âge légal de 62 à 65 ans, avant de défendre l’âge de 64 ans associé à une augmentation de la durée de cotisation.
La CGT se dit prête à un bras de fer et veut un retour à un âge de départ à 60 ans. Comment financer ce qui avait été adopté par Mitterrand en 1982 ? Avec des mesures comme l’augmentation des cotisations sociales, la suppression des exonérations de cotisations pour le Cac 40, ou encore une hausse des salaires qui rapporterait des cotisations sociales à la Sécurité sociale.
Projet de loi en janvier
La suite ? Un projet de loi doit ensuite être présenté en janvier, avant que le Parlement l’examine.
Seulement, l’exécutif qui ne dispose rappelons-le que d’une majorité relative, devra une nouvelle fois dégainer l’article 49.3 de la Consitution, pour s’affranchir d’un vote des députés.