Rentrée inédite : 12 millions d’élèves de retour à l’école ce lundi 2 septembre

À l'aube de la rentrée 2024, des préoccupations structurelles émergent malgré l'introduction de groupes de niveau et d'expérimentations comme l'uniforme et la pause numérique. Quelles seront les répercussions de ces changements ?

Rentrée 2024 : une année scolaire sous le signe de l’expérimentation et de l’incertitude

Avec une trousse et des cahiers tout neufs, la rentrée scolaire 2024 est source de tensions pour les 12 millions d’écoliers, collégiens et lycéens français. En effet, des questions restent en suspens quant aux réformes en cours, tandis que de nouvelles expérimentations sont lancées.

Des déplacements ministériels pour une rentrée sous haute tension

Pour cette rentrée, qui pourrait être sa dernière en tant que ministre de l’Éducation, Nicole Belloubet a visité des écoles à Bourg-la-Reine et à Orléans, soulignant que l’école n’est pas en « temps mort » malgré le contexte politique. Gabriel Attal, l’ancien Premier ministre, a également présenté une nouvelle campagne contre le harcèlement scolaire à Issy-les-Moulineaux.

Cette rentrée scolaire est préparée depuis plusieurs mois. Et ce matin, nous sommes prêts pour accueillir tous les élèves dans les meilleures conditions, grâce à l'engagement et la mobilisation formidables de nos enseignants et personnels. pic.twitter.com/kGt4cbmJfi

— Nicole Belloubet (@NBelloubet) September 2, 2024

Des « groupes de niveaux » et un manque de professeurs : les principales inquiétudes

Parmi les sujets d’inquiétude majeurs, l’instauration des « groupes de niveau », rebaptisés « groupes de besoins », en français et en mathématiques dans les classes de 6ᵉ et de 5ᵉ est au centre des préoccupations. Cette mesure, censée être étendue aux 4ᵉ et 3ᵉ l’année suivante, suscite de vives critiques.

Comme le souligne Jérôme Fournier, secrétaire national du SE-Unsa, « Il va falloir effectivement beaucoup de souplesse aux enseignants, aux équipes de direction, pour mettre en place quelque chose qui, pédagogiquement, échouera. »

L’autre problème structurel concerne le manque de professeurs. Plus de 3 000 postes n’ont pas été pourvus lors des derniers concours enseignants, laissant craindre que certaines classes ne soient pas assurées.

Des expérimentations en cours

De nouvelles expérimentations sont également lancées pour cette rentrée. Parmi elles, la « pause numérique » est prévue dans environ 180 collèges, avec une éventuelle généralisation en 2025. De même, la « tenue unique » est testée dans une centaine d’établissements, une mesure qui soulève déjà des polémiques.

En somme, cette rentrée 2024 s’annonce aussi riche qu’incertaine, laissant présager une année scolaire pleine de défis pour l’ensemble de la communauté éducative.