Présence de professeurs dans toutes les classes en 2024 : Promesse tenue par la ministre ?
Nicole Belloubet a récemment affirmé en conférence de presse que la plupart des postes étaient pourvus pour la rentrée. Cependant, une analyse plus approfondie révèle une situation plus complexe. Cela soulève-t-il des questions sur la préparation de la rentrée?
TL;DR
- Nicole Belloubet annonce une « grande majorité » de postes pourvus pour la rentrée.
- Des milliers de postes restent néanmoins vacants, selon le SE-Unsa.
- Recours aux contractuels prévu pour pallier la pénurie d’enseignants.
La rentrée scolaire 2024-2025 : un défi face à une pénurie d’enseignants
La ministre de l’Éducation nationale démissionnaire, Nicole Belloubet, a rassuré lors d’une conférence de presse le 27 août 2024 que la « très grande majorité des postes » étaient pourvus pour la rentrée scolaire. Cette annonce arrive dans un contexte de tension, alors que 12 millions d’élèves s’apprêtent à reprendre le chemin de l’école.
Les postes vacants : un défi pour le système éducatif
Malgré ces assurances, la réalité est loin d’être aussi réjouissante. Selon Élisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du SE-Unsa, « il manque autant de personnels, voire plus, que les années précédentes ».
En effet, 3 000 postes aux concours enseignants du public et du privé n’ont pas été pourvus en 2024 sur les 27 000 postes ouverts. De plus, de nombreux « collègues qui quittent le système » aggravent cette situation, rappelle Allain-Moreno.
Les raisons de la pénurie
Plusieurs facteurs expliquent cette pénurie. D’une part, plusieurs centaines de titulaires du concours décideraient de ne pas se présenter devant leur classe à la rentrée durant l’été. D’autre part, le jeu de l’affectation nationale peut pousser certains enseignants à refuser une affectation trop éloignée de leur domicile.
Le recours aux contractuels : une solution temporaire
Face à ce défi, le recours à des contractuels (qui peuvent enseigner sans avoir le concours) semble inévitable. Belloubet envisage même de leur offrir une « formation adéquate ». Malgré cela, Allain-Moreno craint que certains contractuels ne se présentent pas le jour de la rentrée. Il semble donc que le véritable enjeu sera non seulement d’assurer la présence d’un enseignant devant chaque classe à la rentrée, mais aussi tout le reste de l’année scolaire.
Alors que la sonnerie de la cour de récré ne va pas attendre que les cloches sonnent au Palais Bourbon, le système éducatif français se prépare à affronter une nouvelle année scolaire avec la pénurie d’enseignants comme principal défi à surmonter.