Réchauffement climatique : à l’ONU, le Pakistan appelle à l’unité du monde
Vendredi à l'ONU, le Premier ministre du Pakistan a appelé à ce que le monde entier se mobile face au réchauffement climatique, un dérèglement qui ne devrait pas toucher un pays aussi peu polluant selon Shehbaz Sharif.
Vendredi, lors de sa prise de parole à l’assemblée générale des Nations unies (ONU), le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif est apparu tel un éloquent témoin des ravages du réchauffement climatique. Cet été, le Pakistan a ainsi subi des inondations “dévastatrices”, et dans des propos rapportés traduits par franceinfo, le chef du gouvernement s’est interrogé sur le pourquoi de ce ciblage : “Pourquoi mon peuple paie le prix d’un tel réchauffement climatique ?”
Pakistan : le pays responsable de 0,8% des émissions mondiales de CO²
Il est à rappeler qu’au niveau mondial, le Pakistan est impliqué dans 0,8% des émission de dioxyde de carbone, soit une responsabilité relativement faible. “Le Pakistan n’a jamais vu une telle illustration absolue et dévastatrice de l’impact du réchauffement climatique”, a déclaré le Premier ministre pakistanais. Lequel a ajouté que les pluies de “mousson monstrueuses” ayant donné naissance à la “calamité” climatique n’ont montré là qu’un aperçu de ce à quoi le monde va être confronté.
L’appel à l’unité mondiale
Pour Shehbaz Sharif, il n’est plus question de parler d’une mobilisation pouvant se limiter à l’échelle nationale : “La définition même de la sécurité nationale a aujourd’hui changé et à moins que les dirigeants mondiaux ne s’unissent et n’agissent maintenant sur un programme minimal, il n’y aura plus de Terre pour y mener des guerres”.
Le Bangladesh dénonce l’inaction des pays riches
De son côté, la Première ministre du Bangladesh Sheikh Hasina s’est voulue plus incisive envers les pays riches, qui se limiteraient à commenter et promettre sur la question climatique : “Ils parlent beaucoup, ils font des promesses, tout va bien, mais nous ne voyons aucune action, nous ne voyons pas d’argent.” En 2020, les pays développés s’étaient engagés à fournir une enveloppe de 100 milliards d’euros par an aux nations pauvres pour leur permettre de disposer de moyens de lutte et d’adaptation.