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COP30 au Brésil : quel est l’impact réel de ces grands rendez-vous climatiques annuels ?

International > Brésil > ONU > Environnement
Par Jérôme Nelra,  publié le 10 novembre 2025 à 19h00.
International
Échange de documents sur le changement climatique

Image d'illustration. Échange de documents ADN

La COP30 débute ce lundi au Brésil, réunissant responsables politiques et experts du monde entier pour discuter de la lutte contre le réchauffement climatique. L’utilité concrète de ces rendez-vous internationaux interroge, alors que l’urgence environnementale s’accentue.

Tl;dr

  • Les COP ont structuré la diplomatie climatique depuis 1995.
  • Malgré des accords, l’action reste insuffisante contre le réchauffement.
  • La question des financements Nord-Sud demeure centrale et conflictuelle.

Une histoire mouvementée de la gouvernance climatique

Difficile d’imaginer aujourd’hui un monde sans la succession annuelle des COP, ces conférences internationales qui rythment la lutte contre le changement climatique depuis près de trente ans. Pourtant, revenir sur cette chronologie permet de mieux saisir les avancées, mais aussi les blocages persistants.

Tout commence avec la création du GIEC en 1988, sous l’égide de deux agences de l’ONU. Son premier rapport, publié deux ans plus tard, tire déjà la sonnette d’alarme : sans action, le monde s’expose à un réchauffement de 4 à 5 °C à l’horizon 2100.

L’émergence d’une diplomatie climatique multilatérale

La réponse ne se fait pas attendre. Le « Sommet de la Terre » à Rio en 1992 marque une rupture avec l’adoption de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Ce texte fondateur pose trois piliers essentiels : stabiliser les concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre (GES), reconnaître une « responsabilité commune mais différenciée » entre pays du Nord et du Sud, et instaurer une gouvernance annuelle via la fameuse COP, où chaque État a voix au chapitre.

Rapidement, cette structure accouche de deux grands textes : le protocole de Kyoto, adopté en 1997, puis l’accord de Paris en 2015. Si Kyoto introduit des objectifs contraignants pour les pays industrialisés (réduction de 5 % des émissions entre 1990 et 2008-2012), il connaît d’importantes limites : retrait américain sous Bush, entrée en vigueur tardive avec la ratification russe, et couverture partielle des émissions mondiales – moins d’un tiers.

L’accord de Paris et ses défis persistants

L’échec du sommet de Copenhague en 2009 redéfinit les règles du jeu. La négociation évolue vers un système d’engagements nationaux volontaires accompagnés d’une promesse financière : dès lors, chaque pays doit déposer sa propre contribution – ou NDC – régulièrement réévaluée. L’accord de Paris, signé lors d’une COP21 très médiatisée, précise l’objectif : limiter le réchauffement bien en dessous de 2 °C, idéalement à +1,5 °C.

Dans ce contexte renouvelé, plusieurs nouveautés apparaissent :

  • CDN (Contributions déterminées au niveau national) révisables tous les cinq ans.
  • Financements climatiques pour les pays du Sud.
  • Mise en place d’un suivi quinquennal global.

Mais là encore, obstacles et hésitations subsistent. Retraits américains successifs selon le locataire de la Maison Blanche (Trump, puis retour avec Biden) fragilisent ce consensus fragile.

Vers Belém : tensions géopolitiques et nouveaux enjeux financiers

La suite ? Depuis Glasgow jusqu’à Dubaï puis Belém, chaque cycle ajoute ses propres tensions. Le triplement attendu des financements climatiques (de 100 à au moins 300 milliards par an) reste sujet à controverse entre un Nord prudent et un Sud exigeant face à l’urgence. Les ambitions révisées peinent à placer le monde sur une trajectoire compatible avec les recommandations du GIEC. Quant au contexte géopolitique actuel – rivalité sino-américaine exacerbée par la transition énergétique –, il pourrait bien influencer profondément l’avenir même des négociations climatiques mondiales.

En somme, si les grandes conférences annuelles n’ont pas résolu toutes les impasses du climat, elles offrent un cadre incontournable pour maintenir le dialogue… et rappeler qu’il n’existe guère d’alternative sérieuse pour coordonner nos efforts face à ce défi planétaire.

Le Récap
  • Tl;dr
  • Une histoire mouvementée de la gouvernance climatique
  • L’émergence d’une diplomatie climatique multilatérale
  • L’accord de Paris et ses défis persistants
  • Vers Belém : tensions géopolitiques et nouveaux enjeux financiers
En savoir plus
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