Papillomavirus : les dates dévoilées pour la vaccination groupée des collégiens en 2026

Seringue remplie de liquide clair reposant sur un plateau médical stérile.ADN
Les dates de la prochaine campagne de vaccination contre le papillomavirus, destinée aux collégiens et organisée sous une forme combinée, ont été dévoilées pour l’année 2026. Ce dispositif vise à renforcer la prévention chez les adolescents.
Tl;dr
- Vaccination gratuite contre HPV et méningocoques dès janvier 2026.
- Collégiens de 5e et 4e principalement concernés.
- La France reste en retard sur la couverture vaccinale.
Une campagne vaccinale conjointe dans les collèges
Dès le début de l’année 2026, une nouvelle phase de la campagne de vaccination gratuite s’ouvrira dans les collèges français. Cette fois, elle alliera deux priorités sanitaires : la lutte contre les papillomavirus humains (HPV), avec le vaccin Gardasil 9, et la prévention des infections invasives à méningocoques ACWY.
D’après l’annonce faite ce mercredi 12 novembre par les ministères de la Santé et de l’Éducation, cette campagne s’étendra jusqu’en juin, en fonction des régions.
Public visé et modalités pratiques
Pour cette opération inédite, l’accent est mis sur les élèves de 5e et de 4e. Ces adolescents auront la possibilité d’être vaccinés lors d’une seule séance pour les deux pathologies. Cependant, quelques conditions demeurent : l’accord écrit des deux parents est exigé, tout comme la présentation du carnet de santé lors du rendez-vous vaccinal.
La campagne couvrira tous les collèges publics ainsi que les établissements privés sous contrat ayant fait le choix d’y participer. Les structures médico-sociales accueillant des jeunes âgés de 11 à 14 ans en situation de handicap sont également concernées.
Lutter contre une menace croissante
Les infections à méningocoques – pouvant entraîner des conséquences dramatiques telles que surdité, retard mental ou même amputation – connaissent une progression inquiétante chez les adolescents ces dernières années. Les autorités sanitaires insistent sur le fait que ces vaccins sont « sûrs et efficaces ». Si quelques effets indésirables bénins peuvent survenir, ils restent très largement minoritaires.
Le but affiché du gouvernement ? Selon Stéphanie Rist, ministre déléguée à la Santé, il s’agit avant tout de « réduire les inégalités d’accès à la prévention et protéger durablement la santé des jeunes ».
Des progrès… mais encore loin du compte
Malgré un déploiement progressif depuis l’année scolaire précédente pour le vaccin anti-HPV, la France peine à atteindre ses objectifs. La couverture reste faible : seulement 10,6 % des élèves ont reçu le vaccin HPV au niveau national en 2024-2025, un chiffre tombant à 9,8 % en région Provence-Alpes-Côte d’Azur selon l’Agence régionale de santé.
Plusieurs freins subsistent : disparités territoriales marquées, inégalités socio-économiques ou encore réticences liées à certains aspects culturels autour de la sexualité.
Pour renforcer son efficacité, cette première campagne couplée bénéficie d’un financement spécifique inscrit au budget 2025 de la Sécurité sociale. Les responsables espèrent ainsi inverser une tendance qui place encore la France parmi les mauvais élèves européens sur ce front essentiel pour la santé publique.