Nancy : un septuagénaire condamné à 10 mois avec sursis pour abandon de famille
Vendredi, le tribunal correctionnel de Nancy a condamné un homme de 72 ans à 10 mois de prison avec sursis pour abandon de famille. Le septuagénaire refusait ainsi de payer la pension alimentaire de son ex-épouse, entre autres parce qu'elle aurait essayé de le tuer.
Vendredi, le tribunal correctionnel de Nancy (Meurthe-et-Moselle) a condamné un homme de 72 ans à 10 mois de prison avec sursis pour abandon de famille. Une peine assortie d’une mise à l’épreuve. Le septuagénaire, ancien chef d’entreprise, s’était ainsi refusé de payer, pendant de longs mois, les 4.000 euros de pension alimentaire auxquels son ex-épouse avait pourtant droit. Me Berna, avocat du prévenu, avait déclaré lors de l’audience que si son client avait un temps vécu confortablement, il n’avait désormais “plus les moyens de payer” cette pension. Me Morel, défendant l’ex-épouse et également cité par L’Est Républicain, avait affirmé le contraire : “[Le prévenu] est tout à fait en capacité de le faire mais il ne veut rien entendre. Son objectif est que madame se retrouve sans le sou”.
Il refuse de payer la pension alimentaire de son ex-épouse
Les refus continus du septuagénaire découleraient également d’une tentative de meurtre sur sa personne. Un soir de 2014, alors qu’il regardait la télévision avec un casque sur les oreilles, il s’était ainsi aperçu que son épouse le braquait avec un fusil de chasse. Selon l’homme, sa femme aurait appuyé sur la détente sans toutefois que le coup ne parte. En octobre dernier, Me Berna avait indiqué qu’après ces faits, “un juge aux affaires familiales […] a quand même accordé [à la femme] 4.000 euros de pension alimentaire au titre du devoir de secours. C’est une prime à la tentative de meurtre !”
La femme aurait essayé de le tuer au fusil de chasse
Il est apparu que lors de ces faits, la femme avait 3 grammes d’alcool dans le sang. Elle avait ensuite été mise en examen pour tentative de meurtre puis condamnée à 10 mois de prison avec sursis pour violence avec arme. “Mais rien n’a changé”, aura déploré l’avocat du prévenu, évoquant ainsi une pension alimentaire qui était toujours à verser. “C’est surréaliste, on est chez les dingues !”