Nancy : elle refuse ses avances, il la tue ainsi que l’ami qui l’accompagnait
Mercredi, la cour d'assises de Nancy a condamné en appel un homme de 61 ans à une peine de prison à perpétuité pour avoir, en 2013, tué une femme qui avait refusé ses avances et l'ami qui l'accompagnait.
Le procès en appel de Francis C., 61 ans, s’était ouvert vendredi dernier devant la cour d’assises de Nancy. Ce sexagénaire était jugé pour avoir tué, chacun d’une balle dans la tête, une femme qui l’avait éconduit et l’ami qui accompagnait celle-ci.
Les faits s’étaient produits en juillet 2013, rappelle Ouest-France. Florence Parmentier, 45 ans, avait été abattue par un tir de carabine devant chez elle à Thaon-les-Vosges. L’ami qui se trouvait alors à ses côtés, Celil Eren, 44 ans, aura connu le même sort.
Une femme l’éconduit, il la surveille, la harcèle et la menace de mort
Quelques mois plus tôt, la femme avait refusé les avances de Francis C., qui était alors âgé d’une cinquantaine d’années. Depuis lors, a indiqué Me Rémi Stephan, un avocat de la partie civile, c’était un homme « frustré, en colère » qui se livrait à « une surveillance omniprésente, oppressante, un harcèlement permanent » de cette mère de deux enfants.
Également menacée de mort à répétition, Florence P. craignait pour sa vie. Plusieurs fois, elle avait déposé plainte à la gendarmerie. À un voisin, elle avait même confié redouter le pire en cas d’inaction des autorités : « si rien ne se passe, il va me tuer ».
L’homme avait déjà écopé de 15 ans de prison pour avoir tué sa compagne
Mercredi, la cour d’assises de Nancy a finalement condamné en appel le prévenu à une peine de prison à perpétuité. Francis C. avait déjà été condamné à 15 ans de réclusion criminelle pour avoir, en 1992 et avec un mode opératoire similaire, tué sa compagne de l’époque qui souhaitait le quitter.
Pour l’avocat général, « ce qui est le plus inquiétant, c’est cette absence d’évolution, de prise de conscience de sa propre responsabilité et de sa propre dangerosité ». Et d’avoir ajouté, en mettant l’accent sur « la psychorigidité d’une rare intensité » de l’accusé, qu’« il y a une répétition identique entre les faits de 1992 et 2013 ».