Lyon : Le rectorat assigné par une enseignante victime d’injures racistes de la part d’élèves
Une manifestation de soutien s'est tenue avant le début de l'audience prévu ce jour.
Les faits remontent en 2015. Au mois de mai, un courrier était adressé au ministère de l’Éducation par les collègues d’une enseignante de lycée professionnel pour dénoncer : “Depuis des mois, une enseignante subit le harcèlement raciste et antisémite d’une partie de ses élèves”.
Un conseil de discipline et la reconnaissance par l’administration du caractère raciste des propos avaient été demandés, mais le rectorat comme le proviseur n’avaient fait d’autre, selon le syndicat CGT Éduc’Action 69, qu’admettre une forme de harcèlement tout en le minimisant.
Sans soutien, elle assigne le rectorat
Le syndicat ajoute que le proviseur avait refusé qu’un conseil de discipline se réunisse, affirmant “que ce harcèlement ne relevait que d’un ressenti”.
“Comment l’Education nationale entend-elle lutter contre la discrimination si elle ne protège pas les enseignants qui en sont victimes ? Quel exemple donne-t-elle aux jeunes si elle minimise la gravité de tels faits qui portent atteinte à l’intégrité et à la dignité des personnes ?”, s’indigne encore la CGT.
Ce jour, le tribunal administratif de Lyon doit se prononcer sur la “faute de service” dont est accusé le rectorat par l’enseignante.