Les victimes de l’Amiante peuvent garder leurs indemnités (entre 3 000 et 28 000 euros)
La bataille que mènent les victimes de l’amiante est longue et surtout difficile. Le 27 octobre dernier, la Cour demandait à certaines personnes de rembourser les indemnisations perçues. Le premier ministre a souhaité apporter sa décision.
Dans un communiqué proposé par Marisol Touraine, la ministre des Affaires Sociales et de la Santé a déclaré que la baisse ne serait pas appliquée. Après avoir rencontré les diverses associations venant en aide aux personnes victimes de l’amiante, elle a déclaré que le FIVA (Fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante) « renonce à plaider sur le barème d’indemnisation retenu par le premier arrêt de la Cour d’appel avant cassation ». Il y a plusieurs mois, 57 personnes devaient redonner les indemnités préalablement perçues entrainant une demande de recours en cassation.
Le ministère a estimé que cette mesure pourrait toucher près de 300 personnes. Marisol Touraine a souhaité déclarer que ceux contraints au remboursement bénéficiaient « d’une remise gracieuse totale des sommes dues au titre des différences d’évaluation du préjudice d’incapacité ». Pendant la campagne des législatives dans la 11e circonscription, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault s’était rendu dans le Pas-de-Calais. Les journalistes présents lui ont donc posé des questions sur le sujet de l’amiante. Il avait ainsi répondu « je connais la souffrance de ceux qui sont victimes de maladies professionnelles ».
Il souhaite donc plaider en la faveur des victimes, pour lui « c’est une question de dignité, c’est une question de justice ». L’amiante est nuisible à la santé et se transforme en une bombe à retardement. Des milliers d’employés sont en contact avec cette substance, ils se battent pour tenter d’enlever cette fibre des constructions françaises. Elle est cancérigène et expose près de 900 000 salariés, ce qui pourrait représenter d’ici 2025 près de 100 000 morts.