Le Havre : deux étudiants en garde à vue pour fraude aux examens

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Par Sebastien Veyrier,  publié le 19 février 2015 à 10h10, modifié le 20 février 2015 à 10h37.

Deux étudiants soupçonnés d’avoir triché à des examens ont été placés en garde à vue dans un commissariat du Havre.

Deux étudiants en droit de l’Université du Havre (Seine-Maritime) vont peut-être regretter d’avoir apparemment tenté de frauder à leurs examens trimestriels. Selon des sources policières, les deux étudiants soupçonnés d’avoir triché à des examens ont été placés pendant plusieurs heures en garde à vue pour répondre de leurs actes.

Le directeur du département de droit avait signalé les étudiants

La police n’a pas interpelé les deux présumés tricheurs par hasard. Selon Le Figaro, ces derniers étaient en effet sous le coup d’un signalement effectué auprès du procureur par Pierre Fleury-Le Gros, directeur du département de Droit de l’université de la ville du Havre : “J’ai procédé à un signalement au parquet : c’est une procédure qui s’impose à un fonctionnaire en application de l’article 40 du code de procédure pénale lorsqu’il constate dans l’exercice de ses fonctions qu’une infraction de type délit a été commise”, selon des propos toujours rapportés par Le Figaro.

L’homme avait noté à plusieurs reprises que de nombreuses similitudes plutôt troublantes s’étaient glissées dans des copies rendues par les deux élèves lors d’examens importants. Si la triche était avérée et les élèves condamnés, les deux compères pourraient voir leur carrière dans le droit plus que compromise.

L’Unef ne comprend pas la plainte du directeur

Pour des faits de tricherie aux examens, le Code pénal prévoit une peine maximale de 3 ans de prison assortie d’une amende pouvant grimper jusqu’à 9000 euros.

De son côté, l’Union nationale des étudiants de France (Unef) estime ne pas comprendre la décision du directeur de l’université de droit. Nicolas Gambé, président du syndicat étudiant à l’Université du Havre déclare « Ça ne s’est jamais vu dans aucune autre université, d’après ce qu’on sait ». Des étudiants se sont regroupés devant le commissariat où étaient entendus leurs deux camarades pour montrer leur soutien. Selon Nicolas Gambé, les deux élèves « étaient sous le choc et en pleurs en sortant ».

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