La Mairie de Paris exige l’interdiction des maraudes discriminatoires de l’extrême-droite
Dans un reportage sur BFM-TV, une troupe d'une vingtaine de personnes appartenant à un petit groupe a été vue proposant, pendant une course nocturne à Paris, des aliments à base de porc, affirmant ne nourrir que les Blancs.
Tl;dr
- Des adjoints d’Anne Hidalgo dénoncent des maraudes « discriminatoires » à Paris.
- Le groupuscule Luminis offre de la nourriture uniquement à certains sans-abri.
- Les propos racistes et discriminatoires du groupuscule sont critiqués.
- Les élus demandent l’interdiction de ces distributions alimentaires.
Solidarité discriminatoire à Paris : une intervention des élus
Dans un récent exposé, deux représentants clé de la mairie de Paris ont fait part, le mardi 14 mai, de leur vive préoccupation. Emmanuel Grégoire et Léa Filoche, adjoints de la Maire Anne Hidalgo, expriment leur indignation face à des actions « discriminatoires » perpétrées dans la capitale.
Le groupuscule Luminis : l’exclusion sous couvert de générosité
Ces allégations font suite à un reportage de BFM-TV montrant les agissements du groupuscule d’extrême droite, Luminis. Le reportage révèle une pratique choquante lors de leurs maraudes nocturnes à Paris, offrant des aliments contenant du porc, et uniquement à certains sans-abri. Los de ces distributions, « On ne donne qu’aux Blancs », affirme une des membres. Et d’ajouter, « Les Noirs, évidemment, et les Arabes, on ne leur donne pas ».
Social 👥️️ #Racisme #islamophobie
Médias 📺 #BFM"On ne donne qu'aux blancs"
BFM accompagne des associatifs d'extrême-droite dans une maraude, où musulmans et étrangers sont volontairement ignoréspic.twitter.com/PXo7dUw6Kj
— CALAM (@Calam_media) May 14, 2024
De la discrimination à l’incitation à la haine
Des propos « extrêmement choquants, ouvertement racistes et discriminatoires » selon Grégoire et Filoche, qui mettent en évidence une atteinte à l’image de la ville ainsi qu’à l’ordre public. Les deux élus rappellent d’ailleurs, la décision prise en 2007 par le Conseil d’Etat, d’interdire les « soupes au cochon », méthode détournée utilisée par les extrémistes de droite pour exclure les musulmans.
Appel à l’action : pour une solidarité sans discrépance
Ainsi, ils appellent à la vigilance du préfet de Police, Laurent Nuñez, ainsi qu’au ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, à prendre des mesures d’interdiction de ce genre de distributions alimentaires qui sont plutôt, à leurs yeux, des opérations de promotion de la haine que de solidarité.
Fait troublant, malgré une interdiction face à une menace de troubles à l’ordre public, plusieurs centaines de militants d’ultradroite ont défilé à Paris, une décision suspendue par le tribunal administratif de Paris.