Accueil des réfugiés : Paris aura besoin d’aide selon Emmanuelle Cosse
Pour la ministre du Logement Emmanuelle Cosse, la ville de Paris n'est pas en mesure d'agir en solitaire pour garantir un accueil décent aux réfugiés.
Mardi, la maire de Paris Anne Hidalgo a annoncé l’ouverture prochaine d’un camp humanitaire au sein de la capitale, dans le but apparent d’un meilleur accueil des réfugiés sur le sol français. L’élu a précisé que le choix du site sera communiqué “dans les jours qui viennent”, et son ouverture d’être prévue pour prendre entre “un mois à un mois et demi”.
Une initiative notamment validée par Emmanuelle Cosse. La ministre du Logement a ainsi indiqué à nos confrères de Libération qu’il s’agit là d’une “très bonne nouvelle” à ses yeux : “Je connais très bien la situation à Paris, qui est un point de convergence des migrants, et je partage le souci d’Anne Hidalgo d’organiser et de développer les moyens d’accueil des nouveaux arrivants pour éviter les camps précaires et insalubres. […] Nous allons travailler ensemble pour apporter les meilleures réponses à une situation qui ne se résout pas d’un coup de baguette magique.”
Cosse : un camp humanitaire pour les réfugiés, une “très bonne nouvelle”
Mme Cosse ne semble cependant pas concevoir une solution résultant uniquement des efforts de Paris : “L’enjeu, c’est de s’organiser et de se mobiliser au niveau national, avec une solidarité entre tous les territoires pour l’accueil des migrants. Paris, comme Calais par exemple, ne s’en sortira pas seul.
Cela suppose de créer des milliers de places dans des centres d’accueil où ils bénéficieront d’un accompagnement juridique pour leurs démarches, mais aussi social, médical, scolaire, linguistique…”
Un nouveau plan migrants envisagé
Et la ministre d’ajouter travailler avec son collègue de l’Intérieur “Bernard Cazeneuve à l’élaboration d’un nouveau plan migrants et pour cela, nous avons besoin de la mobilisation de tous, élus et citoyens, à travers tous les territoires de notre pays. Le meilleur moyen de converger et d’être efficace, c’est la solidarité nationale.”
Un peu plus tôt dans l’entretien, elle aura exprimé son regret d’un “esprit de fermeture” apparaissant “majoritaire en Europe”, en se référant ainsi explicitement aux frontières rapidement closes par “certains pays de l’Est”.