Interdiction de conduire pour les plus de 68 ans : un pays européen durcit la réglementation

Les conducteurs âgés de plus de 68 ans ne peuvent désormais plus prendre le volant dans ce pays européen, où une nouvelle mesure vient d’entrer en vigueur afin de renforcer la sécurité routière et limiter les risques d’accidents liés à l’âge.

Une réforme qui bouleverse les carrières des routiers seniors

La récente décision prise par le gouvernement italien de fixer à 68 ans l’âge limite pour la conduite professionnelle des poids lourds a provoqué un véritable séisme parmi les chauffeurs expérimentés. Pour beaucoup, perdre ce permis à l’approche de la soixantaine ne signifie pas seulement renoncer à leur métier, mais aussi tourner une page essentielle de leur vie. Plusieurs routiers, ayant bâti toute leur carrière sur la route, se retrouvent brutalement écartés du secteur. Les employeurs tentent parfois d’offrir des alternatives – formateur, coordinateur logistique – mais ces reconversions restent rares et souvent insatisfaisantes pour ceux qui n’imaginaient pas finir ainsi.

Sécurité routière ou discrimination liée à l’âge ?

La justification avancée par les autorités repose sur un argument central : garantir la sécurité sur les routes. Face à une recrudescence des accidents impliquant des conducteurs âgés, l’État choisit la fermeté. Selon le gouvernement, piloter un poids lourd requiert en permanence des capacités physiques et une attention optimale, dont le déclin serait inévitable avec l’âge. Pourtant, de nombreux syndicats jugent la mesure trop radicale et assimilent cette limitation d’âge à une forme de « mise à la retraite forcée ». Là où d’autres pays européens misent sur des contrôles médicaux adaptés au cas par cas, Rome opte pour une solution tranchée, créant une tension entre volonté de protéger et respect de l’autonomie professionnelle.

Des sanctions strictes et une distinction nette entre véhicules

Désormais, tout conducteur surpris au volant d’un camion ou autocar après ses 68 ans s’expose à une sanction immédiate : amende pouvant atteindre 1 200 euros et retrait automatique du permis concerné. Ce dispositif s’accompagne d’une intensification marquée des contrôles sur le réseau routier national. À noter que seuls les permis professionnels sont touchés ; les seniors gardent le droit de conduire voitures et motos sous réserve d’un suivi médical renforcé.

Pour clarifier cette réforme, voici ce qui change concrètement :

• Fin de la conduite professionnelle dès 68 ans pour poids lourds et autocars.
• Suspension immédiate du permis professionnel en cas d’infraction constatée.
• Permis A et B maintenus, sous contrôle médical périodique.

L’Italie ouvre-t-elle la voie à une nouvelle norme européenne ?

Ce choix très encadrant soulève déjà un débat bien au-delà de la péninsule. Certains pays privilégient encore l’évaluation médicale régulière plutôt qu’une coupure nette fondée sur l’âge. Mais en imposant une telle limite sans exception individuelle possible, l’Italie force chacun à s’interroger : jusqu’où doit-on protéger sans exclure ? La question reste ouverte : cette réforme restera-t-elle un cas isolé ou inspirera-t-elle bientôt d’autres États européens ?