Injures raciales à l’encontre de Christiane Taubira : l’abbé Xavier Beauvais relaxé
Pour avoir scandé "Y'a bon banania, y'a pas bon Taubira", l'abbé Xavier Beauvais risquait une forte amende. Il a pourtant été relaxé ce mardi.
Il s’était illustré pour ses propos douteux à l’encontre de Christiane Taubira. L’ancien curé de la paroisse de Saint-Nicolas du Chardonnet a été relaxé mardi. L’abbé Xavier Beauvais était notamment poursuivi pour avoir scandé « Y’a bon banania, y’a pas bon Taubira » lors d’une manifestation le 20 octobre 2013 contre la « christianophobie » à l’appel du mouvement de Civitas.
L’ecclésiastique était poursuivi pour injure publique raciale et risquait une amende de 3.000 euros. Le parquet a d’ores et déjà annoncé qu’il avait l’intention de faire appel.
L’abbé ne connaissait pas la connotation raciste du slogan de Banania
Par ce slogan, l’abbé controversé expliquait qu’il voulait protester contre la loi Taubira sur le mariage homosexuel, prétextant que Banania était pour lui « l’élément de destruction de la famille ». Plus surprenant, l’abbé a expliqué qu’il n’avait ni ordinateur, ni télévision, ni téléphone portable et ne lisait pas les journaux, il ne connaissait pas la connotation raciste de l’ancien slogan de Banania.
Stratégie visiblement payante, puisque les juges ont estimé que l’abbé Beauvais avait connu « l’époque où le slogan incriminé ne faisait l’objet d’aucune controverse et était associé à un produit populaire présent dans quasiment tous les foyers français ».
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Les juges retiennent l’argument de l’abbé Xavier Beauvais
En cela, les juges ont estimé que l’abbé Xavier Beauvais n’était donc pas informé que « la formulation retenue est non seulement critiquée depuis quelques années par plusieurs associations en raison de ses relents colonialistes et des stéréotypes racistes qu’elle véhiculerait, mais interdite depuis un arrêt de la cour d’appel de Versailles du 19 mai 2011″.
Pour les juges, l’utilisation de « Y’a bon banania, y’a pas bon Taubira » était utilisé en « privilégiant son côté pseudo-humoristique et la possibilité de faire à la fois rimer le produit concerné avec le nom de Christiane Taubira et coïncider le nombre de pieds des deux propos dans une formule, procédé d’usage courant dans toute manifestation ».