Indre : il travaillait nu devant ses salariées
Mercredi après-midi, le tribunal judiciaire de Châteauroux, dans l'Indre, a condamné un homme de 54 ans à six mois de prison ferme pour "harcèlement moral" et "exhibition sexuelle". Ce producteur de fromages avait notamm l'habitude de travailler nu devant ses salariées.
C’est en son absence que mercredi après-midi, un homme de 54 ans a été condamné par le tribunal judiciaire de Châteauroux (Indre) à six mois de prison ferme. Ce producteur de fromages a ainsi été reconnu coupable de “harcèlement moral” et d'”exhibition sexuelle” à l’encontre d’une salariée en CDD. Le site de La Nouvelle République rapporte que les faits s’étaient déroulés entre le 28 juillet et le 2 septembre 2018. Une salariée, alors éloignée en raison d’une déchirure musculaire, avait fini par dénoncer son patron pour un harcèlement que ses collègues féminines et elle n’auraient cessé de subir.
Des salariées insultées et dont le patron s’exhibait devant elles
En tout, ce sont sept salariées qui étaient insultées et rabaissées, en plus de devoir travailler avec un patron dans le plus simple appareil. Des victimes ont affirmé qu’il lui arrivait de regarder des vidéos à caractère pornographique sur son ordinateur et d’ouvrir sa blouse sous laquelle il ne portait rien. Ces femmes, qui avaient d’abord préféré se murer dans le silence de peur de perdre leur travail, ont vu leur résistance psychique être mise à rude épreuve : l’une d’elles a fait un burn-out (épuisement professionnel) et une autre a été contrainte à la démission.
Six mois de prison ferme
Devant les gendarmes, le mis en cause avait nié les faits et déclaré qu’il était naturiste. Au tribunal, l’avocate de la victime a toutefois souligné que l’homme avait des moments de nudité particuliers : “il ne se mettait nu que devant ses salariées féminines, et il se rhabillait toujours quand sa mère arrivait ou avant que l’inspection du travail ne lui rende visite”. Le prévenu a été condamné à un ans de prison dont six mois avec un sursis probatoire de deux ans. Il devra également se soigner et éviter de porter une arme pendant un an. La victime qui l’avait dénoncée recevra quant à elle 3 000 euros pour le préjudice moral subi.
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