Hôpital – infirmiers : 29% projettent quitter leur métier dans les 12 mois à venir
L'Ordre National des Infirmiers a commandé un sondage exclusif OpinionWay. 24matins vous propose les résultats.
Mettre en danger leur santé ou celle de leurs proches
Hier, à l’Assemblée Nationale, les députés examinaient une proposition de loi demandant de réintégrer le personnel soignant non-vacciné. Les oppositions ont dénoncé les manœuvres du camp présidentiel pour empêcher la tenue de ce vote sensible sur la réintégration des soignants. Au final, la loi n’a pas été votée, faute de temps.
Ils sont seulement 27% à se dire prêts à conseiller leurs enfants ou leurs proches de devenir infirmiers
Le sondage de l’Ordre national des infirmiers montre lui que 29% projettent quitter leur métier dans les 12 mois à venir. Un chiffre ‘inquiétant’ au regard des démissions possibles dans les semaines à venir…Ils sont seulement 27% à se dire prêts à conseiller leurs enfants ou leurs proches de devenir infirmiers.
Fatigue, manque de moyens, dégradation des conditions de travail, les infirmiers aimeraient avoir plus de considération. 94% d’entre eux “jugent que leurs compétences ne sont pas assez reconnues dans la société” et “83% trouvent que leurs conditions de travail se sont dégradées ces derniers mois”.
Des Français inquiets
De leur côté, les Français se disent inquiets de cette situation et sur l’accès au soin. 87% pensent ainsi que les difficultés d’accès aux professionnels de santé peuvent mettre en danger leur santé ou celle de leurs proches. 89% sont inquiets pour eux et pour leurs proches à l’idée que l’offre de soins se dégrade à l’avenir et respectivement 81% et 79% jugent de plus en plus difficile d’obtenir un rendez-vous avec un professionnel de santé en cabinet et en examens et 79% d’être pris en charge rapidement par un service d’urgence en cas de nécessité.
Favorables aux principes du transfert de compétence
Devant cette situation, ils se déclarent en grande majorité favorables aux principes du transfert de compétence et de la possibilité d’accès direct aux professions paramédicales en l’absence de médecins traitants.
90% des Français sont ainsi favorables à ce qu’on puisse, dans les déserts médicaux, quand le patient ne peut accéder à un médecin traitant, permettre à d’autres professionnels de santé que le médecin traitant de prendre en charge et orienter un patient pour qu’il soit soigné rapidement.
82% sont prêts à être eux-mêmes ou leurs proches, pris en charge par d’autres professionnels de santé (infirmiers, pharmaciens, kinés…) dans ces nouvelles missions. 89% sont pour développer le partage de soins entre les médecins traitants et les autres professionnels de santé (infirmiers, pharmaciens, kinés…) dans l’intérêt des patients.